Lebledparle.com, CWT
Alain Fongue, réalisateur de plusieurs émissions diffusées sur Canal 2 international (Carrière, Stratégie), est décédé le samedi 14 décembre 2019 de suites d’un accident de la circulation.
La réaction de Jean Paul Tchomdou
C’est une tristesse et une douleur immense pour les personnes qui ont côtoyé cet acteur culturel camerounais, qui meurt à l’âge de 46 ans. A l’annonce de son décès, son ami Jean Paul Tchomdou se dit très attristé. « Mon ami, mon frère, mon partenaire, mon réalisateur. Alain Fongue, 30 ans d’amitié et de fraternité ! Yako Cure. Que Dieu nous donne le courage et la force de traverser cette épreuve tout en gardant la foi. Il y a longtemps que je ne me suis autant senti mal. Eh Dieu ! », a-t-il publié sur Facebook.
Producteur également, Alain Fongué préparait une nouvelle émission qui devait être diffusée sur Canal 2 international.
L’hommage de Bassek Ba Kobhio
Alain FONGUE a beaucoup œuvré pour l’évolution du cinéma camerounais. Il a travaillé avec le cinéaste Bassek Ba Kobhio qui lui a rendu un hommage, après avoir appris son décès. « FONGUE, on me parle d’un accident de la circulation, mais toi si fortement bâti, je n’aurais pas simplement imaginé qu’un camion pût te renverser. Nous sommes finalement si fragiles ! A Ecrans Noirs, à Terre Africaine, nous sommes en deuil. Nos pensées immédiates et émues vont à ton épouse Laure, devenue par toi et depuis de si nombreuses années une amie très proche de plusieurs personnes à Ecrans Noirs, nous pensons à tes enfants, par ton épouse les cousins de mon fils », a écrit le Délégué général des Ecrans Noirs.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de l’hommage de Bassek Ba Kobhio à Alain Fongue
« Je l’avais remarqué dans l’équipe audiovisuelle du PMUC. Jeune et plein de promesses. Je l’avais convaincu que là où il était-il courait le risque de ne pas trop apprendre, de ne pas élargir sa sphère technique. Il lui fallait à son âge monter des documentaires, des fictions, des clips, des spots commerciaux, toutes choses diverses qui allaient l’aider à se faire définitivement la main. Mon amitié avec André Giacomoni avait rendu facile et cordial son départ pour LES FILMS TERRE AFRICAINE, et favorisé l’explosion technique et artistique que l’on sait, culminant avec les rétros ECRANS NOIRS qui rendirent évident à tous son talent, et l’imposèrent définitivement dans la profession.
Après de nombreuses années d’une intense et fructueuse collaboration, ALAIN FONGUE devait aller poursuivre son chemin ailleurs. J’aurais jamais pensé qu’un message reçu un soir à 22 heures passées, m’annoncerait l’effroyable nouvelle, tant le ALAIN FONGUE que j’avais vu lors des derniers Ecrans Noirs était plein de vie, plein de jeunesse et resplendissant de bonhomie.
FONGUE, on me parle d’un accident de la circulation, mais toi si fortement bâti, je n’aurais pas simplement imaginé qu’un camion pût te renverser. Nous sommes finalement si fragiles ! A Ecrans Noirs, à Terre Africaine, nous sommes en deuil. Nos pensées immédiates et émues vont à ton épouse Laure, devenue par toi et depuis de si nombreuses années une amie très proche de plusieurs personnes à Ecrans Noirs, nous pensons à tes enfants, par ton épouse les cousins de mon fils.
Cette fin d’année sans toi aura un goût bien étrange. Bien amer. Et voilà qu’une fois de plus, cette phrase banale qui revêt en cet instant une tonalité étrange, il faut te la dire à toi aussi à cette heure où je crois rêver : Va en paix, ALAIN FONGUE, et surtout merci pour tout ».
Bbk
Alain Fongue a travaillé comme monteur du film « Silence de la forêt » de Bassek Ba Kobhio et Didier Ouenanguere tourné en république centrafricaine. Il a monté le film « BOZOBA » de Claudia YOKA au Congo, « Le meilleur et le pire » de Baseck bâ Kobhio (Cameroun) « L’honneur de la femme » de Paul KOBHIO et « Wendy » de Charles Awurum du Nigeria.
