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Jules Marcelin Ndjaga : « Aujourd’hui l’autorité administrative ne devrait pas seulement commander avec la casquette sur la tête »

Jules Ndjaga

Invité au poste national de la Crtv le 14 octobre 2019 dans le cadre du journal de 13h, Jules Marcelin Ndjaga s’est exprimé sur le comportement que devraient adopter les autorités administratives pour faire face aux nombreux défis de l’heure.

Jules Ndjaga
Jules Marcelin Ndjaga (c) Droits réservés

L’ancien gouverneur de la région du Sud et au paravent préfet du département de la Fako, région du Sud-Ouest est revenu sur la clé de maintien de la paix en passant par la maitrise de l’unité de commandement.

Lebledparle.com vous livre cette interview que l’administrateur civil a accordée au poste national de la Crtv.

Au lendemain du grand dialogue national, les nouveaux responsables nommés à la territoriale vont être installés. De votre point de vue, les défis sont-ils particuliers pour ceux qui ont été promus dans les régions du Nord-ouest et Sud-Ouest ?

Les défis sont tout à fait particuliers surtout quand le rôle de l’autorité administrative est resté pratiquement le même depuis l’époque de Napoléon. Il s’agit pour l’autorité administrative de coordonner l’action publique, l’action de l’Etat, maintenir l’ordre public, préserver la paix et d’impulser le développement de son unité de commandement. Je crois que ce rôle est davantage d’actualité et les nouvelles autorités qui ont été nommées sont davantage interpellées s’une manière générale et particulièrement dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.

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Où nous savons tous que la paix a été rompue. Il s’agit donc pour ces autorités de tout faire pour que la paix revienne dans ces deux régions, pour que les populations reprennent leur vie normale, leurs activités économiques et de veiller à l’implémentation de nouvelles décisions qui seront prises et qui seront fondées sur les résolutions que le grand dialogue national a dévoilées.

Vous avez assuré la sécurité des personnes et des biens dans votre territoire de commandement, lors de de vos fonctions comme préfet du Fako. Comment relever ce défi majeur et permanant pour un préfet dans le contexte actuel ?

L’autorité administrative, particulièrement celle des zones où règne l’insécurité, doit faire preuve de vigilance de tout instant, de fermeté. Elle doit être proactive. Il s’agit d’étouffer toutes les velléités de désordre. Evidemment cela passe par le renseignement prévisionnel.

Vous avez été gouverneur dans la région du Sud et la ville de Sangmélima a récemment été le théâtre des violences mettant en mal le vivre-ensemble. Comment ramener la sérénité et apaiser les tensions ?

Ce qui s’est passé récemment à Sangmélima est très regrettable. Je me suis réjoui de la promptitude de la réaction des autorités administratives locales et des élites. Nous avons vu comment les élites sont descendues sur les lieux pour ’essayer de ramener le calme. Le gouverneur de la région du Sud est descendu et a tenu une réunion qui a certainement arrêté des mesures.

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Quels rapports devraient avoir une autorité administrative avec les forces vives de son territoire ?

Les pratiques du commandement ont évolué. Aujourd’hui l’autorité administrative ne devrait pas seulement commander avec la casquette sur la tête. Cela doit être un homme qui est plongé dans les réalités de sa population. Ça exige une ouverture d’esprit, l’esprit de tact et de contact. Je pense qu’en associant les élites à tout ce qu’elles font à la tête de leur unité, on peut arriver à la fois à préserver la paix, à protéger les personnes et les biens. C’est ce que je conseille vivement aux nouvelles autorités administratives.


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