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Cameroun : Le ministre Mbarga Mboa cité dans l’enlèvement d’un prêtre 

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C’est un nouveau feuilleton au sujet du ministre chargé des missions à la présidence de la République du Cameroun, Phillipe Mbarga Mboa, après celui de juillet 2019 où il accusait l’un de ses chauffeurs d’avoir entraîné sa femme et sa fille dans une église dite de réveil.

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Philipe Mbarga Mboa

Le journal Essingan qui relaie cette information, dans son édition de ce mercredi 9 octobre 2019, renseigne qu’il s’agit du Père Jean-Baptiste Noah Bella, lazariste de la congrégation St Vincent de Paul à Nkol Afeme à Yaoundé.

Alors que l’homme de Dieu quittait le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) dans la soirée du lundi 7 octobre 2019 pour l’hôpital Martin Fores de Mvog Beti, « Ce transfèrement se produit à la suite d’un lundi mouvementé. Soit une semaine après son interpellation musclée au lieu-dit Nkolfoulou non loin de Soa. C’est une banlieue de Yaoundé le 1er octobre 2019. D’après des sources hospitalières et familiales, en milieu d’après-midi lundi dernier, des éléments de la police et des membres de la famille du prélat se disputent. La police tient à conduire le malade qu’elle garde depuis son internement, dans les locaux de la délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn). La famille s’oppose vigoureusement. Tôt dans la matinée, pour la première fois, l’Église se prononce sur cette affaire qui fait couler encre et salive depuis le 1er octobre 2019 », écrit le journal de Marie-Robert Eloundou.

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L’alerte a été donnée dans une note d’information du directeur de la communication de l’archidiocèse de Yaoundé. « L’archidiocèse de Yaoundé informe de l’arrestation du Père Jean-Baptiste Noah Bella. Un membre de la congrégation des Pères lazaristes par des éléments de la police en date du 1er octobre 2019 ».

Informé, Mgr Jean Mbarga, accompagné du Père Guénolé, supérieur de la congrégation des lazaristes se rendent au Centre des urgences de Yaoundé où le Père Jean-Baptiste est interné suite aux chocs subis lors de l’arrestation. Selon témoignages contenus dans les colonnes du journal, les faits remontent au mardi 1er octobre 2019. Alors que le prélat se rend à Nkolfoulou, il est interrompu par un véhicule. Les hommes en civil lui informent qu’il est en état d’arrestation. Avant de lui indiquer par la suite qu’ils sont des éléments de la police camerounaise.

 « Jean-Baptiste Noah Bella oppose une fin de non-recevoir. Le chef de la petite troupe sollicite du renfort notamment du Groupe ment mobile d’intervention (Gmi). La vingtaine de policiers en uniforme et en civil, conduit alors de force et sans mandat d’amener, celui dont ils ne connaissent pas le statut dans les locaux de la Dgsn. À la porte 310 notamment où les attend le commissaire de police Vincent de Paul Meva », relate Essingan.

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Comme le commente notre confrère, le prêtre est molesté, torturé et blessé notamment à la tête. Ses vêtements déchirés et il saigne. C’est après une audition par les éléments de la DSGN qu’il a été placé en garde à vue. Dans la foulée, parents, amis et collègues le cherchent en vain. Une parente est alertée plus tard et informée sur le lieu de détention du prêtre.

Une source policière à Essingan révèle que le Père Jean-Baptiste Noah Bella est recherché depuis au moins, le 24 mois de juillet 2019, suite à une plainte du ministre Philippe Mbarga Mboa.


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