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Jean de Dieu Momo : « Les anglophones du Nord-Ouest sont appelés les ‘’Came no go’’»

Momo DD Paddec

Le dialogue national qui se déroule du 30 septembre au 4 octobre 2019 tient en général de ce qu’il convient d’appeler désormais crise anglophone avec tous ses corollaires. Or pour Jean de Dieu Momo, il y n’a pas de problèmes qui soient spécifiques à ces deux régions d’expression anglaise du fait de leurs diversités culturelles.

Momo DD Paddec
Jean de Dieu Momo (c) Droits réservés

A quelques heures du début du dialogue national convoqué par le président Paul Biya le 10 septembre 2019, l’avocat international rappelle à son « cher frère » Etienne Sonkin qu’il n’y pas de problème dit anglophone du fait des disparités qui existent à l’intérieur même de ces deux régions bien que toutes deux soient d’expression anglaise.

C’est la substance de la publication sur la page Facebook ce 29 septembre 2019 où il use de tous arguments pour justifier sa thèse.

Ci-dessous la chronique du ministre délégué auprès du ministre de la Justice que vous propose Lebledparle.com.

CRISE ANGLOPHONE OU CRISE DES GRASFIELD ?

Cher frère Étienne Sonkin, je ne crois pas qu’il y ait un problème anglophone simplement parce que les anglophones du Sud-ouest ont une culture différente de celle des anglophones du Nord-ouest. Ils n’ont que la langue anglaise en partage.

D’ici 50 ans les enfants francophones qui font l’école anglophone seront tous anglophones. La langue anglaise introduite depuis seulement 45 ans soit de 1916 à 1961 ne saurait désigner une aire géographique car si tel est le cas la Reine d’Angleterre sera rejetée à BUEA ou à Bamenda comme n’étant pas anglophone.

Par ailleurs les anglophones du Nord-ouest sont appelés les “Came no go” par les populations du Sud-ouest Sawa. Il se dit là-bas que les populations du Nord-Ouest colonisent celles du Sud-Ouest qui ne peuvent accepter partager un même État en cas de fédération avec le Nord-Ouest. De fait la cartographie des zones de turbulence au Cameroun montre que les villes qui mettent à mal notre vivre ensemble sont localisées à Kumba, Muyuka, Mamfe, Douala et ces villes sont habitées majoritairement par des camerounais venues du Nord-ouest et de l’Ouest.

Pour approfondir :   Cameroun : Samuel Wembe n’est plus !

 De même on peut localiser et loger les quartiers de la contestation à Yaoundé et dans nos grandes villes comme étant ceux habités majoritairement par les populations allogènes. On peut en conclure qu’il y a une crise des peuples des Grasfield qui sont dans une dynamique contestataire depuis l’indépendance.

Un bon diagnostic permet de soigner plus sûrement le mal. Que l’on organise une All Grasfield Conférence pour que ces peuples nous disent pourquoi ils sont toujours prompts à prendre des armes.

Fo’o Dzakeutonpoug


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