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Cameroun : Un militant du Paddec se déchaîne sur Jean de Dieu Momo

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Un militant du Parti démocrate pour le développement du Cameroun (Paddec) écrit à leur leader pour lui faire part de ses déboires.

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Stanislas Noel Sobze Sonzia(c) Droits réservés

Il y a quelques années, Jean de Dieu Momo était un opposant radical qui avait pour seul objectif d’évincer le régime en place et « changer » les choses par la force des idées tant il ne faisait pas dans la langue de bois.

Mais tout bascule au moment de la période préélectorale du 7 octobre 2018, le président du Paddec milite en faveur du parti au pouvoir.

Plus loin, au soir du 4 janvier 2019, le discours de  l’avocat international change davantage.Face à cette métamorphose, Stanislas Noël Sobze Sonzia que le ministre délégué auprès du ministre de la Justice appelle affectueusement son « frère » ou son « fils » et camarade de parti lui avoue ses vérités.

 « Aujourd’hui, vous avez beaucoup d’argent, mais, pas de bonheur. Vous avez beaucoup de femmes, mais pas d’amour. Beaucoup de nourritures, pas d’appétit. Un gros lit, mais pas de sommeil. Beaucoup de médicaments, pas de santé. Beaucoup d’amis, pas de confiance. La liste est longue. C’est le retour de toutes les déceptions que vous avez semées dans les cœurs de ceux qui ont cru en vous », peut-on lire sur la page Facebook du Mindel ce vendredi 20 septembre 2019.

Ci-dessous l’intégralité du poste de ce militant déçu avec en préambule le texte de Jean de Dieu Momo.

MON JEUNE FRÈRE ET FILS STANISLAS NOËL SOBZE SONZIA A ÉCRIT CECI QUI ME PROUVE QUE BEAUCOUP DE MES AMIS SE MÉPRENNENT ENCORE SUR LES RAISONS PATRIOTIQUES DE MES CHOIX POLITIQUES. Cher ami passez me voir pour que je vous parle. Vous avez un bon fond. Ne le gaspillez pas svp :

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« Son Excellence, votre histoire politique prête à de nombreuses controverses à cause d’un certain sophisme machiavélique qui anime votre parcours. Un fait est constant chez vous.

Vous êtes un double agent.  Capable de flirter avec Dieu et avec le Diable. Un moment vous m’avez convaincu que Paul Biya était pire que Satan. Aujourd’hui, vous me rassurez qu’il est mieux que Dieu. Un moment, vous étiez le plus grand défenseur des misères de la terre. Aujourd’hui, vous êtes le plus grand oppresseur du monde.

Un moment, vous étiez l’homme le plus célèbre du pays, aujourd’hui, vous êtes le plus méprisé. Qu’est ce qui se passe exactement ? Comment vous identifier dans un tel brouhaha ? Je ne suis pas un juge, mais, sachez que votre comportement influence beaucoup le genre de jugement que vos observateurs portent sur vous.  Tout le monde sait qu’un certain pragmatisme politique voudrait que tous les moyens soient bons pour réussir.

En 2017, j’ai voulu vous faire une surprise. Je passais maison par maison pour sensibiliser les gens de la nécessité de créer une branche du PADDEC dans le quartier. Beaucoup de gens étaient très motivés. Votre CV seul était un argument de poids. CPI, affaires des 09 et votre ferme à Gombe. Beaucoup de grands étaient chauds, mais, ne voulaient pas que leurs noms soient affichés de peur des représailles du R. On voulait d’abord mettre la cellule sur pied, ensuite, on vous fait une surprise en vous invitant. En ce temps-là, les gens parlaient de vous comme un héros national.

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Comme l’homme de la providence. Mais, depuis que vous avez retournez votre veste, tout a changé. Chacun dit aujourd’hui que chance que je n’avais même pas donné mon nom. D’autres disent que « il n’était que ça ? ». Ceux qui s’étaient inscrits sont venus tard dans la nuit pour dire qu’on déchire la fiche. Je parie que si on fait encore un tour au quartier pour savoir ceux qui aimeraient volontiers adhérer à votre parti, c’est avec le fusil qui a 2 bouches là qu’on va nous recevoir. Moi-même, je ne suis pas partisan de « faire la politique et mourir de faim ». Mais, votre degré de popularité vous prédisposait au martyr. Si vou

s étiez Moïse, vous seriez plutôt aller voir le pharaon pour négocier un poste ministériel pour sauver votre tête et laissez des milliers de gens dans la souffrance. Aujourd’hui, vous avez beaucoup d’argent, mais, pas de bonheur. Vous avez beaucoup de femmes, mais pas d’amour. Beaucoup de nourritures, pas d’appétit. Un gros lit, mais pas de sommeil. Beaucoup de médicaments, pas de santé. Beaucoup d’amis, pas de confiance. La liste est longue. C’est le retour de toutes les déceptions que vous avez semé dans les cœurs de ceux qui ont cru en vous ».


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