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Cameroun : Un enseignant de l’université de Yaoundé I accusé d’avoir violé deux étudiantes

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Fridolin Nke enseignant de philosophie dans la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Yaoundé I traine devant le Tribunal administratif de Yaoundé depuis près de 4 ans.


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Université de Yaoundé I (c) Droits réservés

L’enseignant, suite à une décision du ministre des Enseignements supérieurs, a été suspendu de toutes ses prérogatives d’enseignant de la faculté de lettres (philosophie) pour de supposés faits de harcèlement sexuel et agression d’étudiants d’une part, et de manquement aux obligations professionnelles et à la déontologie universitaire d’autre part.

Les faits sont contés dans les colonnes du journal Kalara dans son numéro 312, dans sa publication de cette semaine. En effet, Fridolin Nke en date du 2 juin 2016 attaque une décision du ministre Jacques Fame Ndongo, découlant selon lui, des faits matériellement inexacts et instruits au cours d’une procédure disciplinaire émaillée d’irrégularités.

« Fridolin Nke n’était pas très content en quittant la salle d’audience du Tribunal administratif de Yaoundé le 10 septembre 2019. Et pour cause, l’enseignant en service à l’université de Yaoundé I, auteur d’une plainte contre le ministère de I » Enseignement supérieur (Minesup), a buté sur un obstacle. Une question technique soulevée par M. Abane Engolo Patrick, représentant de l’État au procès », lit-on dans le journal Kalara.

Au cours des échanges, relate le journal, ce dernier a fait observer que le juge administratif n’est pas compétent pour connaître d’un litige opposant l’État à un de ses agents, assujettis aux dispositions du Code du travail. En réplique, Me Mpeck Likeufack, avocat de Dr Nke Fridolin a demandé aux juges de lui concéder un report en vue de réagir à ce « nouveau moyen ».

L’hebdomadaire du monde juridico-judiciaire raconte que, « Son client qui n’a pas partagé ce point de vue, va tenter de convaincre les juges de ne pas céder à la manœuvre “dilatoire” tendant à paralyser la procédure alors qu’il dispose d’une panoplie d’éléments pour confondre le Minesup. Mettant son conseil dans l’embarras, il a déclaré qu’il faut en finir avec l’affaire qui a déjà rongé plus de quatre ans de sa vie et terni sa réputation. Pour son malheur, le collège des juges va plutôt suivre l’opinion de l’avocat et stopper l’examen public du dossier ».

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En ce qui concerne le premier volet de l’accusation, l’enseignant fait comprendre qu’une jeune dame a saisi l’université pour dénoncer un viol dont elle aurait été victime de sa part dans un hôtel du quartier Etoudi à Yaoundé tandis qu’une autre dit y avoir échappé par miracle.

« Si le prof admet une relation amoureuse étalée sur quelques mois avec la première, il précise néanmoins qu’elle lui a volontairement offert ses services sexuels. Puis, ayant pris goût, elle a souhaité avec insistance qu’il quitte son épouse et lui fasse un enfant. Il n’y a accordé aucune suite. Le plaignant indique que le viol allégué est imaginaire non seulement parce que la date de sa survenue n’apparaît nulle part dans la dénonciation, mais aussi parce qu’il est curieux que la victime n’ait pas tenté d’alerter quelqu’un dans un hôtel doté de caméras de surveillance entre autres », peut-on lire

M. Nke note que la dénonciation de la seconde est écrite dans un français approximatif et raconte qu’il aurait boycotté ses notes après sa supposée échappée miraculeuse. Il la juge aussi incohérente que la précédente, ponctuée de contresens et surtout rédigée par un être dépourvu de toutes ses facultés mentales. Enfin, un certain David, petit ami de la première se plaint d’avoir été roué de coups par le prof.

Lui, soutient que tout cela ne serait qu’une mascarade attribuée à M. Ayissi Lucien, chef du département de philosophie à l’époque des faits qui n’a pas cessé de se contredire devant le conseil de discipline en tentant de le faire passer pour un enseignant aux « mœurs dépravées, impudiques, abjectes, libertines, putrides, libidineuses, vicieuses, obscènes… » sans pour autant étayer ses accusations. Le plaignant souligne aussi que le fait que les prétendues plaintes des étudiants portent curieusement la même date du 23 janvier 2016 n’est pas une coïncidence fortuite. S’agissant des faits de manquements aux obligations professionnelles et à la déontologie universitaire, l’enseignant les juges dépourvus de pertinence puisqu’il a toujours dispensé ses cours et enseignements comme prévu.

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Sur les prétendus vices de la procédure disciplinaire, Fridolin Nke soutient que Pr Hubert Mono Ndzana, enseignant de philosophie et son témoin, a été éconduit par le conseil de discipline alors qu’il entendait le disculper. Mme Engola Stéphanie, sa collègue du même grade à l’époque des faits qui était censée prendre part aux travaux comme membre du conseil a subi le même traitement. Pr jean Emmanuel Pondi a été rapporteur après que les textes interdisent aux responsables ayant connu de l’affaire lors de l’enquête préliminaire, de participer au conseil de discipline… Il réclame 500 millions de francs pour réparer son supposé préjudice.

« Pour le Minesup, tous les faits imputés à M. Nke sont fondés, il a été piégé grâce à un enregistrement sonore. Il a aussi refusé de se soumettre aux directives du chef de département qui lui demandait de modifier son approche pédagogique. Au sujet des prétendus vices entachant la procédure disciplinaire, le Minesup soutient que les textes prévoient que le secrétaire général de l’université est le greffier de l’instance », apprend-on.


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