Cameroun :  Quatre gendarmes traînés en Justice pour avoir déshabillé publiquement l’épouse d’un militaire

Cyrille Ngassa Bidzogo, militaire en retraite traine en Justice quatre gendarmes pour avoir dénudé son épouse publiquement.

« Il a dit à mon épouse, la maman ci, aujourd’hui, je vais t’enfermer. C’est alors qu’il a bousculé ma femme et l’a jetée dans leur voiture. Elle s’est retrouvée nue en public, avec seulement un petit caleçon. Quand j’ai voulu riposter, il m’a également violenté et je me suis blessé », relate dans les colonnes du journal Kalara, Cyrille Ngassa Bidzogo, l’homme dont la femme a été violentée.

Ce sont ces faits qui constituent selon nos confrères, le motif de la poursuite judiciaire formulés en « faits de trouble de jouissance, outrage public à la pudeur, menace sous conditions, abus de fonction, favoritisme, tentative de concussion et violation de consigne », peut-on lire dans le journal.

En effet, les quatre gendarmes poursuivis sont, d’après nos sources, des éléments de la brigade de Bastos à Yaoundé.

Il s’agit d’Ahmadou Moussa, André Didon, l’adjudant-chef Ndong Fils Komo et du Maréchal des logis Elvis Andangfung (celui qui a violenté l’épouse de l’ancien militaire, Ndlr).

Il est à noter que seuls les deux derniers se sont présentés dans le box des accusés le 8 août 2019 au Tribunal militaire de Yaoundé.

Au fond, il s’agit des éléments de la brigade de Bastos qui font une descente sur le terrain pour une affaire de litige foncier entre Cyrille Ngassa Bidzogo, militaire en retraite traine et le sieur Ndjana, ex policier. C’est alors au cours de ladite descente que sont commis les dégâts pour lesquels il sont poursuivis.

 A en croire le journal de Christophe Bobiokono, le premier avait acheté un lopin de terre d’une superficie de 3000m² en 1990 auprès de sieur Etoundi au quartier Maballa II à Yaoundé, aujourd’hui de regretté mémoire.

Mais il se trouve que pendant que le militaire était en service, par conséquent instable, son vendeur de terrain a vendu à nouveau à Ndjana qui s’est aussitôt construit une maison d’habitation.

Après le décès d’Etoundi en 2004, les litiges ont commencé ; chacun des acheteurs se veut propriétaire.