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Cameroun : Cabral Libii s’exprime sur la nomination des nouveaux responsables de Camair-Co

Capture camairco

Ernest Dikoum n’est plus le directeur général de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-co). Trois ans après sa nomination, il passe les commandes de « l’Etoile du Cameroun » à Louis Georges Njipendi, précédemment président du conseil d’administration de l’entreprise éponyme. 


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Nouvelle équipe de responsables de Camair-Co – Mtg

Ainsi en a décidé le chef de l’Etat, Paul Biya, qui a signé ce lundi 27 mai 2019, un décret présidentiel confirmant les résolutions du conseil d’administration extraordinaire de la Camair-co. Le conseil s’est tenu à Yaoundé sous la présidence du ministre des Transports (Mintrans), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Au terme de cette rencontre, le mintrans Ngalle Bibehe a été promu président du conseil d’administration de la compagnie publique, en remplacement du nouveau DG Louis Georges Njipendi.

Ce mardi 28 mai 2019, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) s’est exprimé sur cette actualité sur sa page Facebook. Pour lui, l’entreprise aérienne ne doit pas être une case de passage.« Camair-co doit être une priorité d’investissement et non une case de passage. C’est un sujet de fierté nationale! », écrit Cabral Libii.

« Svp, un lucide dans l’entourage du PR peut-il lui dire que Camair-co est un mort-né et que le damier là n’est pas la solution ? », s’interroge le Directeur de cabinet de Cabral Libii ce mardi sur Facebook.

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Parmi les legs qu’Ernest Dikoum abandonne à son successeur, figure le fameux plan de relance de la Camair-Co. L’une des recommandations du Premier ministre Joseph Dion Ngute lors du Conseil de cabinet de jeudi dernier. Un projet titanesque que beaucoup d’observateurs voient d’un mauvais œil puisque la compagnie aérienne camerounaise peine à mettre en œuvre le calendrier de redressement proposé par Boeing Consulting. Entre promesses de financement, pression des Dg et petits mensonges du gouvernement, les différents axes contenus dans ce vaste programme ont été renvoyés aux calendes grecques. Faute de pouvoir atteindre ces objectifs, l’entreprise se contente d’un service minimum de survie sous fond de sécheresse de trésorerie, climat social tendu et flotte quasi-inexistante.

Acheter de nouveaux avions, rouvrir les lignes internationales…

Engagé par Frédéric Mbotto Edimo, alors directeur général de la compagnie, après sa validation par le président de la République, aucun manager n’a réussi à le concrétiser. Ni Jean-Paul Nana Sandjo encore moins Ernest Dikoum à ce poste depuis le 22 août 2016 avant d’être abattu en plein vol hier au terme d’une session extraordinaire du conseil d’administration de l’ « Etoile du Cameroun ».  Approuvé en juillet 2016, le plan de Boeing Consulting, le constructeur aéronautique américain, pour la relance de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) prévoyait entre autres : l’augmentation de la flotte par l’acquisition de 9 nouveaux appareils à l’horizon 2020, l’extension du réseau des dessertes à 27 destinations nationales, régionales et internationales, le remboursement de la dette évaluée lors du lancement du plan de relance à 35 milliards de Fcfa.

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60 milliards de Fcfa devaient également être injectés par l’Etat du Cameroun dans les caisses de la Camair-Co. Réajusté en 2017 après l’arrivée du sieur Dikoum, ce plan a connu plusieurs ratés comme le rapportent nos confrères du journal spécialisé Ecomatin. Il faudra surtout acheter de nouveaux avions, rouvrir les lignes internationales, assainir le climat social et ramener « l’Etoile du Cameroun » dans le cœur des Camerounais. C’est donc un euphémisme de dire que Louis-Georges Njipendi Kouotou vient de prendre les commandes d’un avion en zone de turbulence.


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