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L’Autoroute Yaoundé-Douala coûte plus de 6 milliards de FCFA  par kilomètre

ndjoumessi emanou

Le conseil de cabinet conduit par le premier ministre Joseph Dion Ngute s’est tenu le mercredi 23 mai 2019. C’est pendant cette séance que l’actuel patron des travaux publics a été interrogé sur la surfacturations de certains chantiers routiers à l’instar de l’autoroute Yaoundé-Douala.  

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Emmanuel Nganou Ndjoumessi (c) Droits réservés

Selon le journal Essingan dans sa dernière parution de la semaine, l’autoroute Yaoundé-Douala aboutira à un cout de 11 millions de Dollar par kilomètres (contre 3, 5 millions de dollars en Côte-D’ivoire, 3 millions au Maroc). S’agissant de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen ce sera 6, 12 millions de dollars par kilomètres, d’après Essingan.

Comme le souligne nontre confrère, la construction de la phase 1 de la pénétrante Est de la ville de Douala, longue de 10 km, a avalé un montant total de 70 milliards de FCFA, contre 47 milliards de Fcfa initialement prévus.

La même distension du budget a été constatée lors du projet de construction de la pénétrante Ouest de la capitale économique du Cameroun : « au lieu des 54 milliards de FCFA qui étaient prévus, c’est près de 60 milliards de Fcfa qui ont été engloutis dans la construction de cette infrastructure routière longue de 13 km », apprend-on.

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Interrogé lors du Conseil de cabinet du 23 mai 2019 au sujet des surfacturations supra, ainsi que sur d’autres projets routiers en cours, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des travaux publics s’explique : « le renchérissement des couts des travaux routiers est principalement dû aux insuffisances observées dans la réalisation des études techniques et géotechniques. À cela s’ajoute les contraintes inhérentes à la fiscalité, aux indemnisations et déplacements des réseaux, les incertitudes dans les délais de paiement des entreprises, le recours ou non à la concurrence dans l’attribution des marchés ainsi que l’évolution des prix des principaux intrants tels que  le ciment, le fer , le bitume et les  granulats».

Dans la suite de sa plaidoirie, il ajoute que le gouvernement cogite urgemment sur une stratégie qui permettrait d’éviter de manière systématique ces nombreux dysfonctionnement dans les prochains chantiers routiers. 

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Nganou Djoumessi souligne  que ladite stratégie va intégrer «l’adoption d’une nouvelle approche de fixation des prix unitaires fondée sur des prix moyens pratiqués, la réalisation de la commande publique sur la base des études techniques rigoureuses et conformes aux critères de maturation des projets d’investissements, le redimensionnement des routes pour diminuer le cout des terrassements et des chaussées, la promotion des contrats public-privé dans la construction, la mise en œuvre d’une industrie routière inclusive fondée sur la promotion de quelques champions nationaux»


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