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Dr Nta à Bitang : « Les propos indécents peuvent susciter de la haine ou des replis identitaires »

Nta a Bitang

Le journaliste et enseignant à l’ESSTIC), a accordé une interview au quotidien Le Jour dans son édition en kiosque ce vendredi 17 mai 2019.


Nta a Bitang
Dr Nta à Bitang (c) Droits réservés

Dans cette interview, le journaliste revient sur les dérives de certaines personnalités publiques.

Au soir de la présidentielle 2018, en même depuis le déclenchement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, l’on assiste à un afflux de propos malséants tenus par des personnalités non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias classiques.

Un comportement qui n’enchante pas le Dr Nta A Bitang. Selon lui, on peut outrepasser les prises de positions susceptibles de mettre en cause le vivre ensemble dans notre pays.

« Je crois qu’on peut faire l’économie des propos qui peuvent mettre de l’huile sur le feu. La conséquence est que les uns peuvent se dresser contre les autres. Les parties en conflits peuvent se radicaliser. Les propos indécents peuvent susciter de la haine ou des replis identitaires, il ne faudrait pas que le média soit le canal qui révèle ce genre de chose », souligne le journaliste.

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 Pour lui, « dans les talk-shows, les émissions appartiennent à quelqu’un. S’il faut faire une émission de débat, il y a un modérateur. Ce dernier doit tenir son débat, il doit faire valoir les avis des uns et des autres. Parce que généralement, ce sont les sujets qu’on met en débat. Le présentateur modère le débat et donne la parole aux uns et aux autres. Même si l’émission est en direct, il doit éviter toute sorte de dérapage parce que des gens peuvent ternir l’image de l’émission et du journaliste qui la présente. C’est vrai qu’en direct c’est plus délicat, mais pour des émissions enregistrées, le journaliste a tout le temps de rattraper un certain nombre de choses ». S’explique-t-il dans les colonnes de notre confrère Le jour.

L’enseignant, chef de département de la presse écrite à l’ESSTIC indique que « la responsabilité devrait être mise tant de la part des intervenants dans les débats que de la part de ceux qui modèrent lesdits débats parce qu’il y a des choses que l’on ne peut pas dire en public encore moins dans les antennes d’une télévision ou d’une radio et même dans les colonnes d’un journal ».

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Relativement aux sanctions auxquelles s’exposent les journalistes et les médias qui diffusent des propos fielleux, le Dr Nta à Bitang rappelle qu’il y a la loi qui « interdit d’appeler à la violence ou au tribalisme pour les intervenants. En ce qui concerne le journaliste, le modérateur ou le responsable de l’émission, il faut retenir qu’il n’est pas au-dessus de la loi. Avant la loi, il y a l’éthique et la déontologie professionnelle qui veulent que l’information soit suffisamment équilibrée, contradictoire et avérée ».


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