Cameroun : Le préfet du Mfoundi veut professionnaliser la police municipale

Ce mercredi 8 mai 2019, le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, a signé un communiqué régularisant l’activité de la police municipale, communément appelée « Awara ».

Dans le communiqué signé de l’autorité administrative, l’on apprend que : « Les agents de la police municipale vont désormais arborer un uniforme estampillé : police municipale ». Un uniforme qui sera complètement différent de ceux des gendarmes et des policiers.

 Un indicateur qui va permettre d’identifier aisément ceux qui, par le passé, se sont illustrés par des écarts de comportements créant des frustrations chez les commerçants et d’autres personnes avec qui, ils étaient en contact permanent.

Plus d’une fois, on a assisté à des altercations entre les commerçants, les motocyclistes et les agents de la police municipale. On leur fait le reproche d’outrepasser leurs missions, en procédant entre autres à des interpellations, à l’identification des individus ou encore en faisant usage de la force contre les citoyens.

Le communiqué du préfet du Mfoundi précise également que les conducteurs de motos n’ont plus le droit de circuler dans les axes principaux de la ville de Yaoundé. Les axes qui sont bien identifiés par l’administrateur et qui seront vulgarisés dans les prochains jours.

Leurs derniers et plus récents faits d’armes, les affrontements qu’ils ont provoqués avec les conducteurs de motos. Une situation désagréable qui a entraîné de nombreux dégâts matériels.

Quelques jours plus tôt, c’est contre les vendeurs à la sauvette et les commerçants du marché central de Yaoundé qu’ils ont fait acte de violence. Une scène indescriptible qui a nécessité l’intervention des forces de maintien de l’ordre. C’est d’ailleurs cette dernière altercation qui a amené le préfet du Mfoundi, à prendre la décision de les suspendre pendant trente jours.

Le préfet et ses équipes vont mener une campagne de sensibilisation sur le terrain. Selon lui, la police municipale est un partenaire sur pour lutter contre le désordre urbain.

Dans ce sens, ils seront désormais mieux sélectionnés et formés pour exercer dans le domaine : « Nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité ».