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Selon la commission des droits de l’homme, les prisonniers mangent la viande ou du poisson seulement pendant les jours de fête

prison centrale kodengui

Même si dans le rapport sur l’état des droits de l’homme au Cameroun en 2017, que vient de publier la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), le montant de la ration alimentaire individuelle des 30 701 détenus au Cameroun est passé de 250 à 273 FCFA/jour en 2017 et que le budget est passé de 2,570 millions FCFA (250 FCFA/détenu/jour en 2016) à 3,070 millions FCFA en 2017 (273 FCFA/détenu/jour), il n’en demeure pas moins vrai que la qualité de l’alimentation reste déséquilibrée.


prison centrale kodengui
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Selon la Cndhl, la ration alimentaire servie aux 30 701 détenus en 2017 ne tient pas compte de leurs besoins nutritionnels. A titre d’exemple, à la prison d’Ebolowa, dans le sud du pays, la ration est évaluée à moins de 200 FCFA par personne/jour. Le menu inconsistant, non équilibré et peu varié est constitué essentiellement de couscous de maïs accompagné de sauce soja, du riz accompagné de sauce d’arachide et du maïs accompagné de haricot. Il en est de même pour la prison centrale de Mantoum (ouest du pays), où les détenus ont comme principal repas du couscous accompagné de légumes, à raison d’un repas par jour.

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La Cndhl prend les exemples de la prison centrale de Yaoundé, la capitale du Cameroun, et dans les prisons principales de Mokolo et de Mora (Extrême-Nord), où les détenus se font servir de la viande ou du poisson pendant les jours de fête, leur menu principal varie entre le maïs avec le haricot et du riz.

Face à ce constat, la Commission suggère, entre autres, au ministère de la Justice de mettre l’accent sur la production autonome des aliments destinés aux détenus, à travers l’utilisation optimale de la main-d’œuvre carcérale et la création d’espaces agricoles, à l’instar des prisons de production dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest.

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Par ailleurs, il est recommandé de restaurer le système des caisses d’avance, qui permet aux prisons de se ravitailler sans intermédiaire aux prix du marché, en lieu et place de la procédure des bons d’engagement, qui ampute les crédits destinés à l’alimentation d’un montant important affecté aux différentes taxes et marges bénéficiaires des prestataires.

« La Commission nationale des droits de l’Homme et des Libertés reconnait les actions positives menées par l’Etat, notamment la mise en place d’un cadre institutionnel et normatif propice à l’épanouissement des droits de l’homme. » Dr Chemuta Divine Banda, Président.


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