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Cameroun : Perturbation du réseau internet dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest

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Alors que la situation sociale au Sud Ouest et Nord Ouest du Cameroun semble être encore tendue, depuis mardi soir l’accès au réseau internet est devenu presque impossible chez certains habitants de ces deux régions, a t-on appris.


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Une perturbation qui intervient au moment où le gouvernement camerounais tente de jouer toutes les cartes possibles pour apaiser le conflit social qui règne depuis plusieurs semaines dans ces deux régions du Cameroun.

Contacté par la rédaction de Lebledparle.com 3 habitants de ces régions confirment avoir des difficultés à accéder au réseau internet. « Depuis le matin (du mercredi 18 janvier, ndlr) je n’arrive pas à me connecter avec Nexttel, mon père aussi n’a pas accès à internet avec Orange » nous confie un habitant de Bamenda (Nord Ouest) joint au téléphone. Un autre habitant que nous avons eu également au téléphone rapporte les mêmes faits et confie par contre avoir un des ses collèges qui réussit à échanger sur le réseau social WhatsApp. A Buea même constat, nous confie une étudiante de l’Université de Buea. Pour le moment aucune note officielle du gouvernement n’a annoncé une coupure d’internet.

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Depuis le début de la crise en zone dite anglophone du Cameroun, internet et principalement les réseaux sociaux sont les principaux canaux utilisés par des contestataires : échanges d’images, de vidéos et de voix via réseaux. Ce qui semble mettre en difficulté le gouvernement.

« Ne pas faire des réseaux sociaux un instrument de déstabilisation des populations et du pays »

Le ministère des Postes et Télécommunications, dans une annonce publique le jeudi 12 janvier lançait déjà un appel pour une utilisation plus saine des réseaux sociaux, «Chers abonnés, l’émission et la propagation de fausses nouvelles, notamment par les réseaux sociaux, sont réprimées par le Code pénal et la loi», indiquait un SMS.  

«Il se trouve aussi que des esprits malveillants profitent de ces plateformes pour propager des messages faux et de nature à créer une psychose, à menacer les populations. Alors le gouvernement, sur instruction du Président de la République, a pensé qu’il était temps de sensibiliser», a indiqué Minette Libom li Likeng , Ministre des Postes et Télécommunications vendredi 13 janvier à la télévision national. Pour la ministre qui a rappelé que le Cameroun dispose d’un arsenal de textes qui réglementent le cyberespace, « l’idée simple est de ne pas faire des réseaux sociaux un instrument de déstabilisation des populations et du pays.»

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De son coté le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), a signé et fait publier mardi 17 janvier un arrêté portant interdiction des activités de la Cameroon Anglophone Civil Society Consortium (CACSC) et de la Southern Cameroons National Council (SCNC), les principales organisations de la société civile dans les Régions anglophones du pays. Ces deux organisations de la société civile sont réputées pour leurs influences dans la poursuite des revendications anglophones depuis la manifestation des enseignants violemment réprimées à Bamenda le 08 décembre dernier.


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