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Sinistre de Bafoussam : Dieudonné Essomba accuse les « rapports de conflits » entre l’Etat et les citoyens

Essomba D

L’éboulement de terrain qui a causé 43 morts, la destruction de 13 maisons et plusieurs blessés, fait encore les choux gras de la presse. Les analyses continuent de fuser de toutes parts afin de tenter une explication du drame.

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Dieudonné Essomba (c) Droits réservés

Sur le plateau de Club D’Elites ce dimanche 3 novembre 2019 à la chaine de télévision Vision 4, Dieudonné Essomba, visage sérieux, une gestuelle conséquente à son ton qui traduit son courroux, analyse cette autre catastrophe.

Pour l’économiste, le sinistre survenu le 28 octobre 2019 à Gouachié 4, arrondissement de Bafoussam 3, département de la Mifi, région de l’Ouest trouve son fondement sur deux facteurs.

D’abord, l’expert part d’un exemple selon lequel, si le président de la République venait à demander aux populations de se vêtir toutes d’une couleur unique, celles-ci se vêtiraient de toute autre couleur excepté celle qui aurait été prescrite et on lui demanderait par la suite les raisons de sa décision.

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Ce qui l’amène à traduire que « Les rapports entre l’Etat du Cameroun et els citoyens sont les rapports de conflits, de violence, il n’y a pas de connexion. Ce qui fait que ce que l’Etat prescrit aux populations est reçu avec méfiance », explique-t-il.

A titre d’illustration : « On a vu à Yaoundé par exemple, dès qu’on demande aux populations de ne pas s’installer quelque part parce que c’est dangereux, on est venu s’installer. Et pour les déloger, il faut utiliser la violence », explique l’économiste.

En second lieu, Dieudonné Essomba utilise l’image d’une fille dont le parent est incapable d’assouvir les besoins qui rentrerait tardivement. Celui-ci n’aurait point mot à dire car conscient de ses manquements.

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Voulant ainsi démontrer que face aux citoyens, l’Etat est quelquefois en position de faiblesse parce que « impécunieux », par conséquent contraint de céder aux caprices des populations qui dans le cas d’espèce se manifestent par l’incivisme ; le refus de déguerpir des zones à hauts risques.

« Aller demander aux gens de déguerpir c’est avoir les moyens de les recaser. Or L’Etat n’a pas les moyens » ce qui lui rend la tâche ardue vu les « maigres ressources » dont il dispose.


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