Un tribunal américain a relancé jeudi des poursuites portant sur les revenus d’origine étrangère perçus par le président Donald Trump grâce à son hôtel de Washington.

Selon les plaignants, des délégations étrangères privilégieraient le Trump International Hotel, près de la Maison-Blanche dans l’espoir de s’attirer les bonnes grâces du président : une attitude qui va à l’encontre de la « clause sur les émoluments » de la Constitution qui interdit à toute personne occupant une fonction publique d’« accepter cadeau, émolument, fonction ou titre de quelque sorte que ce soit d’un roi, prince, ou d’un Etat étranger » sans accord du Congrès.
Réunie en formation plénière, la dite cour fédérale d’appel a renversé une décision prise par trois de ses juges en juillet 2019. Ce nouveau rebondissement ouvre des poursuites initiées au départ par les procureurs de Washington et de l’Etat voisin du Maryland malgré que le président et le ministère de la Justice clament que la clause d’émoluments vise à empêcher les agents publics d’empocher des pots-de-vin et non de faire des affaires.
Avec plus de 400 millions d’euros de revenus en 2018, la Trump Organization gérée par les fils du Président depuis 2017, continue à rapporter à ce dernier qui y a conservé ses parts.