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Réseaux sociaux : Quand Eneo devient la risée des internautes !

Eneo alucam
(c) Droits réservés

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Depuis un certain temps, sur les réseaux sociaux, Energy of Cameroon (Eneo) fait l’objet d’une publicité négative. Les internautes ne manquent pas de publier des images contenant des messages qui traduisent leur ras-le-bol due aux coupures intenses de l’énergie électrique ces dernières semaines.

Après le départ d’AES Sonel l’année dernière et l’entrée en vigueur d’Eneo le 12 septembre 2014, le phénomène de délestage a le vent en poupe et beaucoup d’encrage dans le quotidien des Camerounais. D’aucuns disent que nous sommes passés du «délestage au dé testage». D’autres vont plus loin en disant que le contenant a changé, mais le contenu reste le même. Eneo est ainsi mangé avec toutes les sauces. Ce nouveau paradigme d’expression de colère, de désarroi à travers les réseaux sociaux a connu un essor depuis les évènements du printemps arabe.

Quelques exemples de parodies rencontrées sur le web

 

 Eneooooooooooo

Quelles sont les causes de ces coupures d’électricités à répétition dans nos ménages ? Eneo est-il la cause de ce déficit criard d’énergie électrique ?

Pour la première, la raison immédiate est la baisse du débit d’eau de la Sanaga. Ahmadou Bivoung, le directeur de la centrale hydroélectrique d’Edéa, révèle dans les pages du site investiraucameroun.com, apporte plus de précision suivante : «  le débit des eaux sur le bassin versant de la Sanaga à Edéa était de 615 m3/s le 1er juin 2015, contre 1398 m3/s le 1er juin 2014, soit une baisse de plus de 50% ». Les centrales thermiques à fuel de Yassa et à gaz de Kribi construites pour compléter la production de la Sanaga n’arrivent pas à résoudre le gab. Pour la deuxième, a priori tout porte à croire qu’Eneo est la cause principale, parce que concessionnaire du service public de l’électricité. A postériori, il faut dire qu’Enéo n’est que la face visible de l’iceberg. Selon le directeur général dans une télévision de la place : « Eneo a atteint le plafond de performance. » Le mal est plus profond qu’on ne le pense. Le problème est systémique, et il apparait clairement que le Cameroun n’a pas de véritable politique énergétique. C’est vrai le pays est entrain de se doter de d’autres barrages hydro-électriques. Mais il faut dire que ces barrages apporteront des solutions à des besoins ponctuels pour la simple raison que la population s’agrandit et la demande va doubler, voir même tripler. Le Cameroun gagnerait plus à être un Etat avant-gardiste, prévisionniste et futuriste.

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Au demeurant, les responsables politiques doivent dans un premier temps réhabiliter les barrages de retenues de Bamendji et Bakaou, et ajouter à ceux-ci d’autres barrages de retenue puisque la piste des centrales thermiques montre leur limite et insuffisance. Deuxièmement dans une dimension perspective pourquoi pas envisager d’autres formes d’approvisionnent en énergie électrique, comme l’énergie solaire par exemple. En outre l’Etat doit briser le monopole dans la concession du service public de l’électricité. Le geste de solidarité de La société Aluminium du Cameroun (Alucam), vis-à-vis des autres entreprises et ménages camerounais est un acte salutaire.

Si le problème d’électricité à travers Eneo crée le buzz dans les réseaux sociaux, il n’est pas à exclure que les problèmes d’accès à l’eau potable, les problèmes de voie de communication et bien d’autres soient également sur la sellette des réseaux sociaux. Les internautes camerounais se refugient ainsi dans ces plates formes sociales pour se défouler sur les tares et avatars de leur pays.

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© Chancelin WABO, LeBledParle.com

 


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