Plusieurs candidats de l’opposition ont déploré ce mercredi, les 15 millions attribués en avance par le gouvernement à leurs partis, pour battre campagne. Alors que certains trouvent cette somme « minable », d’autres ont préféré la prendre en attendant.
Après leur tir groupé contre le CRTV au sujet du traitement biaisé de l’activité des candidats à la présidentielle, c’est cette fois les 15 millions que veut leur attribuer le gouvernement au titre de l’avance de la subvention de l’Etat pour la campagne présidentielle.
Ce mercredi 19 septembre au ministère de l’Administration territoriale, alors que les représentants de trois candidats à savoir Maurice Kamto, Frankline Ndifor Afanwi et Serge Espoir Matomba, ont refusé de prendre cette aide à la campagne, le Sdf de Joshua Osif, Univers de Cabral Libii et le rdpc de Paul Biya ont quant à eux accepté prendre les 15 millions. Les 2 premiers cités précisent qu’ils prennent en attendant réclamer la suite plus tard apprend Lebledparle.com. Les MRC et compagnie qui se plaignent outre du fait que cette somme qu’apporte l’Etat est insignifiante, pensent qu’on ne devrait pas leur remettre de l’argent en liquide.
Cette subvention est une exigence du code électoral, qui prescrit, dans son article 284 alinéa 1 que «l’Etat participe au financement des campagnes électorales et référendaires par la prise en charge de certaines dépenses des partis politiques ou des candidats».
Le même code précise en son article 286 que pour ce qui est de l’élection présidentielle, «les fonds publics destinés au financement de la campagne électorale sont répartis en deux tranches d’égal montant» et remis aux candidats en deux tranches. Une première après la publication de la liste des candidats, allouée sur une base égalitaire aux différents candidats, et une deuxième après la proclamation des résultats, proportionnellement distribué aux candidats ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
En 2011, les 23 candidats à cette élection présidentielle – dont la caution était fixée à 5 Millions – ont reçu chacun 30 millions de Fcfa. Cette somme représentait le double du montant accordé aux candidats lors de la présidentielle de 2004.
Pour Sam Séverin Ango, le porte-parole du candidat Franckline Ndifor Afanwi,: le montant de cette subvention est susceptible de créer des tensions sociales. Alain Fogue du MRC parle de son coté de « méthode de voyous », évoquant le versement en liquide.