Un nouveau tournant s’annonce pour le sport camerounais. La circulaire de la loi des finances 2025, signée par le Premier ministre le 31 décembre dernier vient bouleverser le paysage du financement du sport en confiant au ministère des Sports la gestion des fonds destinés aux compétitions nationales et internationales.
Jusqu’à présent, les fédérations sportives, dont la FECAFOOT, avaient une certaine autonomie financière. Désormais, c’est le ministère des Sports qui aura le dernier mot sur l’allocation des budgets. Cette mesure, inscrite à l’article 171 de la circulaire, suscite de vives réactions.
Aristide Bounah critique une infantilisation de Samuel Eto’o
Le directeur de publication d’Afrik-Inform, Aristide Bounah, a vivement critiqué cette nouvelle disposition. Pour lui, cette centralisation des fonds revient à « infantiliser » Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT. « On peut ne pas apprécier la gestion de Samuel Eto’o à la FECAFOOT, mais lui demander d’élaborer le budget pour qu’un autre en assure la gestion revient à l’infantiliser », a-t-il déclaré. Selon lui, si le gouvernement n’est pas satisfait de la gestion de la FECAFOOT, il aurait dû suspendre la fédération plutôt que de lui retirer ses prérogatives financières.
« On peut ne pas apprécier la gestion de Samuel Eto’o à la Fecafoot, mais lui demander d’élaborer le budget pour qu’un autre en assure la gestion revient à l’infantiliser.
Il serait correct que le Ministère des sports prépare son propre budget, le valide et l’administre. En réalité, si l’on n’a pas su apporter le soutien nécessaire à Eto’o pour améliorer sa gestion, il serait préférable de suspendre la Fecafoot plutôt que de lui imposer de préparer un budget qu’une autre personne gérera ensuite. », a-t-il déclaré.