Atangan Kouna, le ministre de l’Eau et de l’énergie, en tentant de nier l’existence d’une pénurie d’eau au palais de l’Unité a plutôt confirmé l’information.
En effet, dans sa livraison du lundi 17 décembre dernier, le journal de feu Pius Njawe titrait à sa une : « Incurie : Le palais d’Etoudi en panne d’eau depuis 6 mois ». Selon le quotidien privé, « de nombreux occupants des casernes du camp de la 5 (dans le périmètre du palais, ndlr) dont des éléments de la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp), de la Garde présidentielle (Gp) et de l’Etat-major particulier du président de la République n’ont pas d’eau courante ». Ce que conteste Atangana Kouna.
Contradictions
Cependant, certains termes utilisés par le ministre expriment le contraire de la réalité qu’il veut transmettre. Dans son communiqué, le Minee indique par exemple qu’il n’y a pas de « perturbation majeure ». Cette déclaration sous-entend qu’il y a « perturbation » tout de même, quoique mineure.
De plus, ces pannes sont-elles vraiment mineures si tant est que, le ministre affirme avoir fait venir une entreprise chinoise, China Geo-Engineering Corporation, pour des « études hydro-géologiques et géophysiques » en vue de « l’implantation de sources alternatives pour la sécurisation définitive de la fourniture continue d’eau potable au palais de l’Unité » ?
En outre, Basile Atangana Kouna dit avoir réceptionné ces études en vue de « l’implantation de sources alternatives pour la sécurisation définitive de la fourniture continue d’eau potable au palais de l’Unité ». Ainsi, le Minee donne à croire, en parlant de « sources alternatives », que la source principale est défectueuse et que la « fourniture d’eau au palais de l’Unité » qui, selon le ministre, se veut « continue », peut connaitre des interruptions.
Menaces
Au moment où l’ex-directeur général de Cameroon water utilities (Camwater) mène son offensive médiatique, une lettre ouverte d’un collectif d’individus se réclament soldats de la Gp circule sur internet. Dans ce document, ce collectif menace de mettre à mal la sécurité de l’Etat au cas où de l’eau potable ne leur est pas rétablie, entre autres revendications.