À travers une publication sur les réseaux sociaux ce mardi 3 septembre 2019, le professeur de littérature répond à l’analyste Wilfried Ekanga qui a fait une précédente publication dans laquelle il s’adressait de manière subliminale à Nganang. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité du texte de Patrice Nganang.
Ekanga est-il un lecteur de machiavel comme Biya ?
Proverbe statusquoisant de Ekanga: « Si tu as des problèmes avec tout le monde, c’est toi le problème ».
Le conformisme social et politique comme proverbe – koukoulou’ mental comme sagesse. Le somnifère ambulant comme phrase. Mais parce que depuis des jeunes répètent cette pensée vicieuse et ont même la témérité de venir l’écrire sur ma page-ci que des gens intelligents lisent, je leur donne la version originale, de Le Prince de Machiavel :
“Plusieurs se sont figuré des républiques et des principautés qui n’ont jamais été et qui ne seront jamais. Mais il y a si loin de la manière dont on vit de la manière dont on devrait vivre, que celui qui laisse ce qui se fait pour ce qui devrait se faire, cherche à se perdre plutôt qu’à se conserver. Et par conséquent, il faut qu’un homme qui veut faire profession d’être tout à fait bon, parmi tant d’autres qui ne le sont pas, périsse tôt ou tard.”
Remettre sur le chemin de la générosité des gens qui ont été formates par trente-sept (37 !) ans d’un lecteur assidu de Machiavel, Biya, et des ainés intermédiaires (Mbembe, Monga) qui sont cynique dans tout ce qu’ils écrivent, pensent et font, demandera un effort singulier. La raison est simple : aucun pays n’ira nulle part s’il assassine le génie, et sanctifie les idées reçues, s’il tue ceux qui osent et déifie la commune mesure.
La jeunesse doit rêver, oser, fracasser les portes fermées, se révolter, briser les tabous !
Etre jeune c’est prendre des risques !
Etre jeune c’est avoir des problèmes en permanence et être un problème perpétuellement renouvelle.
Le changement, c’est ça.