Après avoir émis le vœu jeudi dernier dans le programme radiophonique « Sacré Matin » sur Radio Balafon, le militant du RDPC réitère son souhait de voir Kamto libre dans une tribune publiée sur sa page Facebook officielle ce lundi 11 février 2019. Toutefois, le Biyaiste ne manque pas de faire une analyse critique sur les derniers événements politiques en relation avec le leader du MRC.
CAMEROUN, PRIVILÉGIONS L’UNITÉ DE LA NATION PAR LE DIALOGUE POLITIQUE.
Après la proclamation maladroite et illégale de sa prétendue victoire, puis la défense approximative de « sa victoire » devant le Conseil Constitutionnel qui est juge de la conformité des lois, le Ministre KAMTO vient une fois de plus de tendre un piège incommensurable au pouvoir et à tous ceux qui l’ont toujours considéré pour un grand intellectuel à la petite cervelle politique. En effet, n’ayant aucune culture militante à la base dans le jeu politique à l’instar de nombreux bureaucrates ayant occupé des fonctions de pouvoir et de décision par décret, le leader du MRC a raté l’occasion historique de s’inscrire dans l’histoire du livre d’or politique du Cameroun.
Dans un passé récent, Ni John Fru NDI du SDF, Adamou NDAM NJOYA de l’UDC, Bello Bouba MAÏGARI de l’UNDP, Issa TCHIROMA BAKARY du FSNC, Garga Haman HADJI de l’ADD ou encore Moustapha HAMADOU de l’ANDP, militants historiques de l’UNC ou de leurs partis ont compris que la vie politique d’un homme est d’abord son existence et le respect que ses pires adversaires peuvent avoir à son égard. Sur ce point les faits nous parlent ; Nelson Mandela en son temps fut en prison pour des raisons de racisme, voire de nazisme du Gouvernement blanc sud-africain vis-à-vis des êtres humains de race noire : c’est pourquoi il a été en prison.
Quant au ministre Kamto pourquoi est-il aujourd’hui en cellule comme un vulgaire voyou ? C’est parce qu’il a oublié deux choses :
Premièrement sur 54 États aujourd’hui en Afrique il est seul à contester et à organiser un bras de fer contre l’élection d’un Président proclamé élu par une Cour Constitutionnelle.
Deuxièmement ce seul exemple devrait faire réfléchir le ministre Kamto qui aurait pu s’il en avait l’étoffe politique, se battre pour implanter son parti politique partout où les camerounais lui ont exprimé leur affection politique.
Que non ! Il s’est plutôt engouffré dans une espèce de barbarie contestatrice et dans un complot vertement extrémiste digne d’une tentative de coup d’état qui démontre à suffisance que plus que jamais les camerounais ont besoin d’hommes politiques accomplis et non d’aventuriers incapables d’assurer le rôle de contrepouvoir tant attendu pour transformer un système politique de réseaux de toutes sortes dont il fait partie lui-même.
Parce que nous sommes pour un dialogue inclusif, du point de vue du droit, nous sommes pour que le ministre Kamto et ses partisans répondent de leurs actes devant la justice, y compris les brigands casseurs des ambassades. Mais du point de vue politique, le ministre Kamto et ses partisans doivent être libérés.
Car, notre cher et beau pays Présidé par un humaniste S. E. Paul BIYA est déjà très divisé. Par conséquent, nous ne perdons rien à privilégier le dialogue politique car les problèmes de Boko Haram dans l’Extrême Nord, les enlèvements dans l’Adamaoua, l’insécurité à l’Est, et les crises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anglophones ne favorisent pas la stabilité et l’apaisement souhaités pour atteindre notre objectif d’unité de la nation.
Professeur Charlemagne Pascal MESSANGA NYAMDING. MAÎTRE DE CONFERENCES EN SCIENCES POLITIQUES ET EN DROIT PUBLIC À L’IRIC, MEMBRE DU CC-RDPC. CORDONNATEUR DU MOUVEMENT DES BIYAÏSTES.