Après deux semaines de grève, les personnels de santé, ont décidé de poursuivre cette semaine, la grève devant le ministère de la santé. Le lundi 05 juin 2023, certains parmi les grévistes (19) ont été arrêtés et conduit au commissariat central du premier arrondissement de Yaoundé premier. Ils ont été libérés le même jour. Tout en saluant leur libération, NDH déplore l’obstruction de la liberté de manifestation publique.
« Tout en appréciant à sa juste mesure la libération le même jour après près de 10 heures de détention des manifestants arbitrairement arrêtés, NDH-Cameroun reste préoccupé par cette violation systématique du droit à la manifestation publique et s’inquiète de la permanente restriction de l’espace civique et démocratique au Cameroun », écrit Cyrille Rolande Bechon, Experte en droits humains, Spécialiste de justice transitionnelle et transformation des conflits, Coordonnatrice de Nouveaux droits de l’homme (NDH-Cameroun).
Respecter le droit de manifestation publique
L’organisation de défense des droits de l’homme demande au gouvernement de trouver des solutions au problème du personnel de santé et invite les autorités de défense et de sécurité de respecter le droit de manifester des citoyens. « NDH saisit cette opportunité pour demander avec insistance au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour rétablir les personnels de santé en grève dans leurs droits et appelle les autorités administratives et les forces de défense et de sécurité de respecter le droit des citoyens camerounais à manifester pacifiquement », lit Lebledparle.com dans le communiqué.
En guise de rappel, plusieurs raisons sont à l’origine de la grève des personnels de santé : 10 mois de salaire (impayés) ; neuf ans de travail sans contractualisation, affiliation à la CNPS…