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Me Claude Assira : « Ernest Obama m’a ostensiblement supprimé de la liste de ses invités dominicaux pour avoir pris part au contentieux électoral »

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L’avocat inscrit au barreau du Cameroun, Me Claude Assira est contre l’arrestation du journaliste Ernest Obama, bien qu’il soit « un journaliste controversé », notamment pour ses notamment pour ses nombreuses incartades


Ernest Obama 2 et Assira
Ernest Obama et Me Assira (c) lebedparle.com

Me Claude Assira s’est exprimé ainsi dans une publication relayée à travers les réseaux sociaux. Dans ce texte intitulé « Ernest OBAMA, la Justice et Nous », l’homme de droit qui nie toute filiation avec le journaliste milite tout de même pour le respect de la dignité de l’homme des médias interpellé dans son lieu de service le 18 juin 2020.

« Évidemment que l’arrestation d’Ernest Obama interpelle la conscience. Personne n’est au-dessus de la loi. Donc, si des infractions sont susceptibles d’être reprochées à M. Obama, il est normal qu’il soit invité à se justifier. Mais, le fait qu’il soit un journaliste controversé n’enlève en rien son droit aux garanties élémentaires reconnues au justiciable. Qu’on aime ou pas ce journaliste, on doit pouvoir exiger que la dignité humaine soit, en toutes circonstances respectées. La mise en scène orchestrée pour son interpellation, les moyens mis en œuvre sont tout simplement hallucinants et interrogent gravement sur le fonctionnement de la justice qui semble appartenir à ceux qui peuvent en disposer à leur guise », affirme l’avocat…

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Revenant sur les motifs à charge contre le journaliste, Me Assira trouve usurpé, celui « haute trahison », car réservé selon la constitution, au « président de la République ou à ses ministres ».

Selon lui, « Quel que soit ce qui est reproché à M. Obama, la disproportion des moyens humains et de communication employée qui démontre la volonté manifeste d’humilier est condamnable. Toute personne a droit au respect de sa personne et de sa dignité. Certains diront qu’il mérite son sort, et que M. Obama expérimente à son préjudice les situations qu’il a souvent commentées avec une légèreté et une complaisance incroyables. Mais, l’attitude abjecte d’un individu justifie-t-elle que des abjections de l’État à son encontre ? », argumente Me Assira.

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Dans la suite de sa plaidoirie, l’avocat relève cependant qu’Ernest Obama, quand il était au « firmament », a oublié de « dénoncer les abus auxquels son interpellation a donné lieu ». Il invite dans cette optique à la prise de conscience collective : « Nous ne devons pas commettre la même erreur, car, il n’y a qu’en dénonçant et en combattant les violations qu’on s’en prémunit… »

Pour conclure, l’avocat du MRC recadre : « Qu’on ne s’y trompe pas : M. Obama n’est ni un proche ni un Ami. Il m’a d’ailleurs ostensiblement supprimé de la liste de ses invités dominicaux pour avoir pris part au contentieux électoral aux côtés de M. Maurice Kamto que je défendais comme Avocat. Mon propos n’a donc rien de personnel… »


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