L’Avocat camerounais s’est exprimé le mardi 08 décembre 2020 sur la levée du dispositif sécuritaire autour du domicile du Pr. Maurice Kamto et fait un parallèle avec la sortie de Macron et du ministre de l’Europe et des affaires étrangères au sujet de la situation sociopolitique au Cameroun.
Dans sa récente parution, Jeune Afrique a publié un entretien que lui a accordé le président français, qui a fait le tour des questions africaines et a donné son point de vue sur la situation tendue au Cameroun et a proposé des solutions. Après lui, c’était autour de ministre Le Drian le 25 novembre 2020, devant la Commission des Affaires Etrangères de son pays. « Nous avons des positions très claires sur la nécessité de faire en sorte que la démocratie fonctionne au Cameroun. J’ai eu l’occasion de dire à plusieurs reprises que je ne serais pas allé au Cameroun, si monsieur Maurice Kamto n’avait pas été libéré (en octobre 2019, NDLR). J’ai attendu qu’il soit libéré pour me rendre au Cameroun. A l’époque où je suis allé, nous étions dans une phase d’accalmie, des libérations étaient intervenues, dont celles de Maurice Kamto. Mais la situation s’est de nouveau tendue, vous avez raison de le dire, depuis le mois de septembre. Nous souhaitons que les autorités camerounaises prennent des initiatives, des gestes d’ouverture, pour rétablir la confiance sur la scène politique intérieure et qu’elles libèrent les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations à caractère politique. Le président de la République (Emmanuel Macron, NDLR) l’a rappelé dans son interview il y a quelques jours à Jeune Afrique. Ces messages sont très fermes à l’égard des autorités camerounaises», déclarait-il.
Quelques jours après le gouvernement débloque l’assignation à résidence de Maurice Kamto. Et Me Christian Bomo Ntimbane dit que la France qui commande le régime de Yaoundé. « C’est vraiment la France qui commande ce régime. À la suite de la menace de Macron et de son ministre Ledrian, la séquestration de Maurice Kamto est levée, et en de mots à peine voilés, René Emmanuel SADI, le Ministre de la communication du régime, annonce les libérations prochaines des autres prisonniers politiques. La fin des régionales est un faux prétexte, pour éviter l’humiliation », écrit-il sur Facebook.
L’avocat au Barreau de Paris et du Cameroun de continuer à lancer les mots d’ordre de grève si le régime ne change pas le système électoral. « Monsieur le Président Maurice Kamto, tant que ce régime ne lance pas le processus de la révision consensuelle du système électoral, lancez des mots d’ordre. Le peuple est avec vous et n’attend que vous. Pourquoi pas un mot d’ordre dans les prochaines heures ? C’est de votre devoir de conduire notre peuple vers la démocratie », écrit-il dans une autre publication sur Facebook.