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Maurice Kamto élu à la tête du MRC

Maurice Kamto a été porté sans surprise à la tête  du MRC lors de la convention  du parti le 29 sepetembre dernier. L’agrégé de droit a ainsi tracé sa ligne politique : le changement dans la paix et le respect des institutions et des autorités.

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« Allez dérouler aux Camerounais nos propositions dans le respect des institutions et des autorités ». Telle est la ligne de conduite fixée par le nouveau président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) à ses militants ce 29 septembre 2012 au cours de son discours programme à l’occasion de la convention qui l’a porté à la tête du parti. « Pas d’injures » ni de « confrontations » leur a également enjoint Maurice Kamto avant de rassurer les membres du « parti dominant » (Ndlr : Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais) : « n’ayez pas peur parce que nous luttons pour la bonne cause…nous n’allons pas en guerre… »

 

D’ailleurs le tout premier pilier des cinq sur lesquels repose la vison politique de Kamto, est la paix qu’il dit vouloir bâtir en réinstaurant la confiance entre les citoyens et les dirigeants, l’élite et la population, le pays et les partenaires au développement à travers notamment une « gouvernance républicaine ». Pour les autres piliers, l’agrégé de droit cite l’éducation qu’il veut transformer en un « secteur moteur de la production des richesses », la jeunesse à qui il veut donner « toute sa chance », la diaspora avec qui il veut signer un « pacte patriotique et stratégique » et en fin la solidarité nationale en redonant aux handicapés leur dignité.

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« Je ne réponds pas aux rumeurs »

 

Au cours de la conférence de presse qui a suivi son allocution, Maurice Kamto a qualifié de « rumeurs » l’article de la Lettre du continent qui annonçait une procédure judiciaire en préparation contre lui. « Je ne réponds pas aux rumeurs…Nous savons qui émarge ou…Personne ne nous distraira… » a lancé aux journalistes l’ancien ministre délégué au ministère de la Justice, assurant du reste n’avoir rien à se reprocher.

 

L’ex- doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II- Soa qui a refusé de se prononcer sur l’Opération Epervier, estimant qu’une fois à Etoudi il aviserait, n’a cependant pas fait de cadeau au code électoral qu’il a qualifié de « mauvais ». Notamment parce qu’il « exclu par l’argent » (3 millions Fcfa pour un candidat à la députation soit 540 millions de Fcfa pour des candidatures dans l’ensemble du pays) et que malgré l’introduction de la biométrie il n’exige pas la délivrance de la carte d’électeur à l’inscription. Malgré tout, a réaffirmé Kamto, son parti va prendre part aux élections législatives et municipales à venir.

 

Lobby d’avocats ?

 

Avant la séance publique de ce jour, le Mrc a désigné la veille, ses principaux responsables. A l’occasion on a pu constater que le mouvement a beaucoup puisé dans le barreau. ¼ des membres du Bureau national par exemple sont des avocats : Kamto à la présidence, Me Simh à la 3e vice-présidence, Me Ndong au secrétariat national et Me Théodore Kamkui au poste de conseiller du président national.

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Les membres fondateurs du parti ont également été récompensés. Ainsi Martin Ambang hérite de la 2e vice-présidence, Alain Fogue et Hubert Ateba sont des secrétaires nationaux respectivement chargé des finances et de l’inspection alors que Fabien Assigana et Sosthène Médard Lipot sont faits conseiller du président national. Le Mrc a également élu des responsables dans les 10 régions du pays.

 

Valse du sous-préfet

 

Comme lors du lancement des activités du parti, la cérémonie a une fois de plus été perturbée par les autorités. Vendredi en l’espace de quelques heures le sous-préfet de Yaoundé Ier, Luc Ndongo, a signé deux décisions : l’une annulant le récépissé de déclaration de réunion publique visé le 31 août, et l’autre retirant la décision annulant le récépissé.

 

Mme Kontchou épouse d’un ancien ministre de la Communication, a par ailleurs résilié le contrat conclu avec les organisateurs, les obligeant à délocaliser la convention du complexe la Gaieté, lieu initialement choisi pour la tenue de la convention, pour le siège du Mrc situé à une dizaine de km de là.

*Le titre et le premier paragraphe est de la rédaction


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