Pour le mandataire de l’Offre Orange, cet incident aurait pu être évité si le régime Biya avait accepté le dialogue.
Le massacre humain enregistré à Ngarbuh, dans le Nord-Ouest, ne cesse de susciter de l’indignation au sein de l’opinion nationale, voire internationale. Le candidat malheureux aux élections législatives du 9 février à Bandjoun, Hilaire Kamga a exprimé son émotion sur attaque que les réseaux sociaux attribuent à l’armée camerounaise : « C’est avec consternation et colère que j’ai appris cela. Consternation parce qu’on aurait pu éviter ça. On n’arrive pas à comprendre comment on arrive à massacrer des innocents, y compris des enfants et des femmes enceintes, dans cette localité comme celle-là dans le Nord-Ouest. C’est inimaginable ! Si Paul Biya avait dialogué, on aurait pu éviter ça », estime-t-il.
Le communiqué du gouvernement : une caractéristique assassine du régime de Yaoundé ?
Le spécialiste des questions électorales soutient que la sortie du gouvernement le 18 février dernier, relative à cette actualité démontre à suffire, le caractère « criminel » du régime en place : « En lisant le communiqué du gouvernement, on a comme l’impression que la dimension criminelle du régime de Yaoundé ne fait plus l’objet de débat. Comment peut-on arriver à classer comme perte et profits les vies des personnes innocentes, qu’on a délibérément décidé d’assassiner, et qu’après on dit que ce sont des dégâts collatéraux. Je suis très en colère parce que, ce gouvernement est désormais dans le mensonge », se froisse le juriste, faisant foi de ce que le nombre de victimes est bien au-delà des chiffres avancés par les pouvoirs publics.
« De sources suffisamment crédibles, nous sommes aujourd’hui à 24 morts dans ce massacre. C’est de la responsabilité totale du gouvernement, qui doit d’abord avouer ce qui s’est passé. Au mieux, accepter la mise en place d’une commission d’enquête internationale », suggère-t-il.