Placée sous le thème « It’s Time for Action », la commémoration de la Journée mondiale contre les hépatites virales le 28 juillet dernier a été bien aperçue par le gouvernement. Car une mobilisation accrue pour éliminer les hépatites virales comme une menace grave pour la santé publique d’ici à 2030 reste le but escompté de l’État pour éradiquer ces infections chroniques.
Ainsi, depuis sa première célébration en 2010, la Journée mondiale contre les hépatites, désignée officiellement par l’OMS, vise à sensibiliser et à encourager le dépistage et la vaccination contre ces infections chroniques qui touchent des centaines de millions de personnes dans le monde. Les hépatites virales A et B sont responsables des maladies graves du foie et de nombreux décès à en croire l’Organisation mondiale de la Santé.
Au Cameroun, les données disponibles laissent entrevoir une prévalence élevée de ces maladies. L’hépatite B touche 11,2 % de la population, avec des disparités régionales marquées, notamment dans l’Extrême-Nord où la prévalence atteint 17,7%. Pour l’hépatite C, elle affecte 1,3% de la population générale. La prévalence de l’hépatite D parmi les personnes infectées par l’hépatite B est de 10,5%, affirme le ministre.
TRANSMISSION ET PRÉVENTION
Les hépatites se transmettent principalement par le contact avec du sang contaminé, les rapports sexuels non protégés et de la mère à l’enfant à la naissance pour les hépatites B et D.
Les groupes les plus vulnérables comprennent les professionnels de santé, les personnes non vaccinées, les consommateurs de drogues injectables et les personnes ayant reçu des produits sanguins avant 1990. La prévention passe par la vaccination, la sécurité des pratiques médicales, et une sensibilisation accrue.
Mesures prises par l’État
Selon le ministre de la Santé, les objectifs qu’il a fixés à son équipe incluent la connaissance du statut sérologique par 90% des patients, la mise sous traitement de 90% des patients dépistés positifs, et une réduction de 65% du taux de mortalité lié aux hépatites.
Le plan stratégique national vise à intégrer la lutte contre les hépatites dans d’autres programmes de santé publique et à renforcer l’accès universel aux services de prévention et de traitement.
Pour rappel, en 2023, le Cameroun a détecté plus de 12 000 nouveaux cas d’hépatite virale B et près de 3 800 cas d’hépatite C, avec un impact significatif sur la santé publique. La priorité est désormais de réduire ces chiffres et d’atteindre l’objectif de zéro nouveau-né infecté par l’hépatite B, tout en élargissant l’accès au traitement pour les patients existants.
Pour cet accompagnement, dix-neuf (19) centres de traitement agréés et deux (02) centres de dispensation ont été mis en fonctionnement sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui permet d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients, par une dynamique de proximité et de disponibilité du traitement.
Les défis à surmonter sont les nouvelles approches et financements innovants qui sont en cours d’implémentation, afin d’accroître les chances des populations d’avoir un accès équitable à la prévention et à la prise en charge de ces pathologies.
Quels sont les 19 centres de prise en charge de l’hépatite b au Cameroun