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Les lignes directrices de la Conférence internationale de Brazzaville du 24 octobre 2020

Paul Biya Jean Claude Gakosso

Le président en exercice de la CEEAC, par ailleurs chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, convie son homologue camerounais, Paul Biya, à la conférence internationale organisée le 24 octobre à Brazzaville à l’occasion des 60 ans des indépendances des pays d’Afrique francophones et des 80 ans de la participation des troupes africaines à la libération de la France en 1940.

Paul Biya Jean Claude Gakosso
Jean-Claude Gakosso et Paul Biya (c) Droits réservés

Paul Biya a reçu le samedi 12 septembre 2020 à Yaoundé, son carton d’invitation des mains du ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso.

Face à la presse, l’envoyé spécial de Sassou Nguesso a indiqué que cette conférence internationale permettra de rappeler le rôle important que l’Afrique en général, l’Afrique francophone et la sous-région en particulier, a joué dans l’édification d’un monde libre et de paix. Un rappel nécessaire « au moment où l’on assiste ici et là, à la résurgence des idéologies rétrogrades, telles que le racisme et la xénophobie ».

L’hôte de Paul Biya n’a pas manqué de rappeler que « Lorsque la puissance tutélaire qui était la France a été vaincue par les nazis, elle a en quelque sorte réfugié son honneur en Afrique-Équatoriale française. Brazzaville est devenue la capitale de la France libre. Et c’est de Brazzaville que des légions entières de Congolais, Camerounais, Centrafricains, Tchadien, etc. vont partir avec le général de Gaulle, le général Leclerc et d’autres généraux pour prendre part aux grandes batailles de la Deuxième Guerre mondiale ».

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Pour le plénipotentiaire brazzavillois, la riposte de ces Africains qui ont pris faits et causes pour la France prend le contrepied de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », déclarait-il le 26 juillet 2007 à Dakar au Sénégal. « Lorsque quelques-uns prétendent que l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire, ça nous fait rigoler, parce que l’Afrique est d’abord le berceau de l’humanité, l’Afrique est quelque part même la genèse de la civilisation à travers notamment l’Égypte des Pharaons. L’Afrique a pris sa part dans l’histoire du monde », réplique Jean-Claude Gakosso.

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Paul Biya très attendu

À l’ouverture du colloque, les chefs d’État d’Afrique devraient s’adresser à la jeunesse africaine et au monde. « Nous n’acceptons plus la domination, nous n’acceptons plus l’humiliation et nos chefs d’État vont porter cette parole forte, devant le monde, devant l’Afrique, devant notre jeunesse », indique l’émissaire congolais.

« Nous espérons vivement que son Excellence [Paul Biya Ndlr.] sera à Brazzaville parce que sa parole est très attendue. C’est un grand patriarche, la mémoire de notre sous-région. Son message est très attendu à cette occasion-là », a-t-il plaidé en quittant le palais de l’Unité.


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