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Les enseignants réclament une dette de 1,4 milliard de FCFA à l’Office du Baccalauréat

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Ce chiffre a été révélé le 23 février 2022 au cours de la réunion entre des représentants du gouvernement et ceux des collectifs des enseignants. Les travaux qui s’articulaient autour de la problématique de la dette de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) due aux enseignants, a permis au directeur de l’Office de se prononcer sur cette actualité.

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Nalova Lyonga (c) Droits réservés

« La dette de l’OBC due aux enseignants pour la session de 2021 s’élève à 1 milliard 400 millions dont 900 millions budgétisés », a confié le directeur de l’OBC, Etienne Roger Minkoulou.

« La dette de l’OBC vient d’une incapacité systémique à prévoir. L’Office doit faire face à trois inconnus : l’effectif des candidats, les intervenants et les ressources financières », justifie Roger Minkoulou dans le rapport de la réunion.

En effet, apprend-on, ces effectifs sont sans cesse croissants depuis des années. Ainsi l’organisme de gestion des examens du baccalauréat doit mobiliser de plus en plus d’intervenants. Or, « les subventions semblent cependant ne pas suivre », déplore le directeur.

Le directeur montre qu’il y a une certaine inadéquation entre la production des examens et les sommes réellement perçues par l’Office dont il est à la tête. « (…) quand les examens produisent 1000 FCFA, l’OBC perçoit parfois 600 FCFA, ce qui lui donne l’allure d’un récipient qui perd de l’eau. Il montre que la dette de l’OBC a considérablement augmenté ces trois dernières années et que, n’eût été le déblocage des fonds par le chef de l’État pour une année comme 2017, le fonctionnement de l’Office connaîtrait plus de difficultés », peut-on lire dans ce compte rendu de la réunion.

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Comme début de solution pour réduire les coûts de la prise en charge des examens, l’OBC mise sur son autonomisation. Celle-ci passe par la dématérialisation de la reproduction des sujets et la création d’antennes régionales. Le directeur suggère par ailleurs une revalorisation des prestations de l’Office, notamment la vérification et l’authentification des diplômes.

Le Premier ministère, par la voie de son représentant, le Prof Achille Bella, a suggéré « une levée du blocage des frais de sécurisation des examens ». À charge pour le ministère des Enseignements secondaires et le ministère des Finances d’obtenir des fonds supplémentaires pour apurer cette dette.

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Le gouvernement s’est dès lors engagé à payer les enseignants avant le début des examens (avant mai) et que, pour cette session 2022, les frais seront versés avant publication des résultats.

Il est à noter que cette réunion intervient en plein mouvement de colère des enseignants pour le paiement de divers droits, à savoir, rappels, avancements, intégration, etc. Une dette cumulée qui s’élève à plus de 152 milliards FCFA selon le gouvernement quand les enseignants revendiquent plus de 180 milliards FCFA. Paiement de dette en vertu duquel ces enseignants ont engagé le mouvement « craie morte » depuis une semaine.

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