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Les églises et le tribalisme : Biya prêche, la toile réplique

Sur sa page Facebook, le président Paul Biya a exhorté le clergé camerounais à renoncer au tribalisme et au régionalisme. Cette déclaration a immédiatement suscité une vive contestation en ligne, les internautes y voyant une manœuvre pour détourner l’attention des crises socio-politiques.

Paul Biya
Paul Biya, président de la République du Cameroun - DR

Pour Paul Biya, l’expression religieuse doit contribuer à l’unité nationale. Cependant, cette déclaration, loin de susciter l’adhésion unanime, a provoqué une vague de critiques de la part des internautes, qui y voient un manque de cohérence et une tentative de détourner l’attention des problèmes socio-politiques pressants.

« L’expression religieuse doit contribuer réellement à cette œuvre de salut national : ni le clergé, ni les ouailles d’une confession déterminée ne doivent, revêtir une coloration tribaliste ou régionaliste », a déclaré le chef de l’État.

Cette déclaration, perçue par beaucoup comme une tentative de responsabiliser les institutions religieuses tout en ignorant les dysfonctionnements étatiques, a immédiatement suscité des réactions acerbes. Les internautes ont pointé du doigt ce qu’ils considèrent comme un double discours, accusant le gouvernement de ne pas appliquer les mêmes principes à ses propres membres.

Critiques et réactions des internautes :

Incohérence gouvernementale : De nombreux internautes ont souligné l’ironie de la situation, demandant pourquoi le président ne s’adresse pas directement à ses ministres et hauts fonctionnaires, souvent accusés de régionalisme et de tribalisme. « Encore moins tes ministres et les autres hauts commis de l’État. Faut préciser ça », a commenté un internaute.

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Appel à un changement de régime : Le mécontentement généralisé s’est exprimé à travers des appels à un changement de gouvernement. « Nous voulons un nouveau gouvernement c’est tout », a déclaré un utilisateur.

Dénonciation d’un discours déconnecté de la réalité : Plusieurs internautes ont critiqué le décalage entre le discours présidentiel et les réalités vécues par la population. « Adressez-vous directement à vos ministres, les membres du conseil constitutionnel et non pas à nous le bas peuple !!! », a exprimé un autre.

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Priorité aux problèmes socio-économiques : La question du chômage et de la précarité a été soulevée, rappelant que les préoccupations de la population sont ailleurs. « Ce ne sont pas les églises qui donnent le travail au jeune. Ne nous embrouillez pas avec vos mots », a-t-on pu lire.

Critique de la restriction des libertés : L’interdiction de la conférence de Kemi Seba a été citée comme un exemple de l’incohérence du gouvernement en matière de liberté d’expression. « Vous avez empêché Kemi Seba de tenir sa conférence pour dénoncer le fcfa vous vous êtes disqualifié encore un peu plus », a affirmé un internaute.


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