La phase de poule de la CAN s’est achevée ce mercredi 25 janvier 2017, avec l’obtention du dernier ticket qualificatif pour les quarts de finale par l’Egypte. Cette première étape de la compétition a été une déception avec la sortie précoce du Gabon, pays organisateur, et des favoris comme l’Algérie et le tenant du titre la Côte-d’Ivoire.
Assurément, le premier tour de la CAN 2017, a eu un goût amer, voir salé pour les panthères du Gabon. Même si l’organisation du tournoi est une satisfaction jusqu’ici, le pays-hôte a connu un début de compétition décevant avec trois matches nuls, trois points et une élimination à la clé. Depuis la contre performance de la Tunisie en 1994, une sélection organisatrice de la CAN, n’avait en effet plus été éliminée dès la phase de groupe. C’est la première équipe de l’Afrique centrale sur trois à sortir de la compétition dès la phase de groupe.
Un favori et un tenant du titre dehors
Le départ précoce du champion en titre, la Côte-d’Ivoire, est également une déception et surprise en même temps de cette 31ème édition de la CAN. C’est la 12ème nation tenante du titre à être évincé au premier tour de la compétition, depuis 1968 avec l’Ethiopie. C’était le cas de la Zambie en 2013, championne d’Afrique 2012, à sortir dès la phase de groupes. Cette élimination ivoirienne met aussi un terme à six participations d’affilées aux quarts de finale de la CAN.
L’Algérie favoris du groupe B, est rentré à la maison, avec une performance déconcertante, une défaite contre la Tunisie et deux matches nuls contre le Zimbabwé et le Sénégal. La sortie en catimini de Fennecs a été un choc pour ses nombreux supporteurs. Au vue de leurs performances depuis 2014, les supporteurs algériens, voyaient leur nation arrivée plus loin dans la CAN. L’équipe nationale d’Algérie est donc la seule la nation magrébine sur les quatre présent au Gabon à sortir dès le premier tour.
Le bel enthousiasme estompé des outsiders
Les outsiders comme on aime bien les appeler, ont une montré une bonne impression et un bel enthousiasme dès l’entame de la compétition, en tenant en échec les favoris. Dans le groupe A, la Guinée Bissau première participation historique, a imposé le match nul aux panthères du Gabon (1-1). Elle a été freiné nette dans son élan par le Cameroun à la deuxième journée et le Burkina-Faso, à la troisième journée. Dans le groupe B, c’est le même scénario qui s’est produit, le Zimbabwe, absent des dernières compétitions a tenu en échec l’Algérie (2-2). Ce bel élan a été stoppé nette par le Sénégal et la Tunisie, à la deuxième et troisième journée. Sauf l’Ouganda qui a été délusionné dès l’entame de la compétition.
La CAN qui attise la haine des internautes
A l’entame de la compétition, le racisme s’est invité, certains supporteurs magrébins ont exprimé leur ressentiment raciste sur les réseaux sociaux. Suite à la mauvaise performance de leurs équipes à la première journée, certains supporteurs à cœur joie dans des clichés et remarques xénophobes. Le matche nul concédé par l’Algérie face au Zimbabwe (2-2) et la défait du Maroc face à la RDC (0-1) a donné l’occasion à certains supporteurs, « de déverser des flots de haine raciste, à base de clichés et d’insultes », apprend-t-on de Jeune Afrique. « Souvent célébré comme un formidable moyen de dépasser les différences, le sport en général, et le football en particulier, donne malheureusement l’occasion aux opinions les plus crasses de s’exprimer », ajoute Jeune Afrique.
Ces commentaires xénophobes mettent au bout du jour, comme l’indique encore Jeune Afrique, « la polémique sur le racisme anti-Noir dans les pays du Maghreb. » cette situation n’a pas manqué de susciter la colère et la désolation de certains internautes déconcertés, l’artiste et animateur Claudy Siar pour ne prendre que cet exemple.
Les beaux stades pleinement vides et le mauvais état des pelouses
C’est fait inédit pour cette 31ème édition de la CAN, le boycott des gabonais de la cérémonie d’ouverture malgré la batterie de stars présent comme Booba et Akon, ainsi que le premier match de leur équipe nationale. Cela s’est également ressentir que les autres équipes jouaient, notamment à Oyem et à Franceville. La pelouse des stades ne reflète pas le standard d’une telle compétition. C’est certainement ce qui a justifié que les matches aient été moins attrayants et surtout moins intenses qu’il y a deux ans, en Guinée équatoriale.
Avec six buts chacun, les tunisiens, les sénégalais et les congolais ont la meilleure attaque de ce premier tour. Les Lions de la Téranga et plus ou moins les congolais ont offert un spectacle footballistique alléchant à la première partie de cette CAN 2017. Il y a aussi eu plus de but, au premier tour de l’édition 2017 de la CAN (50buts), contrairement à 2015 (45 buts) et 2013 (49 buts).