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Chronique : La persistance des violences constitue une sérieuse menace pour les candidats et les électeurs dans les régions anglophones

massacre in menka

L’éditorial politique de la Radio Tiémeni Siantou du 28 octobre 2019 a parlé de la crise anglophone et du calendrier électoral au Cameroun. Les élections approchent à grand pas en cas de non report de celles-ci. Les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest sont encore en proie à la violence. Peut-on aller aux élections de proximité en l’état actuel de la situation sécuritaire au NOSO ? la réponse d’Eric Boniface Tchouakeu de la RTS est sans équivoque. « La persistance des violences constitue une sérieuse menace pour les candidats et les électeurs dans ces régions », affirme-t-il. Lebledparle.com vous propose l’intégralité de l’Editorial.


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Guerre au NOSO – DR

Cameroun/Crise anglophone et calendrier électoral

Le mois de novembre 2019 est un mois important d’un point de vue politique et particulièrement sur le plan électoral au Cameroun. Selon le code électoral et d’autres mesures législatives et réglementaires prises il y a quelques mois concernant le calendrier électoral, le décret convoquant les électeurs aux urnes pour élire les députés et les conseillers municipaux doit être publié en novembre.

Initialement prévues en fin septembre ou début octobre 2018, les élections législatives et municipales ont déjà connu deux reports pour diverses raisons officielles et officieuses. Elles doivent maintenant en théorie être organisées en février 2020.

Etant entendu qu’il faut au moins 90 jours entre la publication du décret présidentiel convoquant le corps électoral et le jour des élections, c’est en novembre 2019 que le corps électoral doit être convoqué, à moins que le pouvoir ne décide d’un nouveau report.

Il est en effet encore possible de repousser la date d’organisation des législatives et des municipales. Pour cela, il suffira à l’Assemblée Nationale qui siègera de manière ordinaire en novembre, d’adopter simplement une autre loi prorogeant le mandat des députés, comme elle a déjà fait à deux reprises au cours de la présente législature.

La constitution du Cameroun n’impose pas formellement un nombre limité ou une durée maximale relativement à la prorogation du mandat des députés.

S’agissant des conseillers municipaux, le code électoral n’autorise le Président de la République à rallonger leur mandat que pour une durée de 18 mois au maximum.

On en est déjà à 14 mois ; et il est toujours possible à travers une révision du code électoral durant la session parlementaire du mois de novembre de retoucher l’article qui impose un délai limitatif de prorogation du mandat des conseillers municipaux.

En tout cas, on saura dans quelques jours si les législatives et les municipales seront organisées comme prévu en début 2020.Des partis politiques et des potentiels candidats s’activent en ce moment sur le terrain dans la préparation de ces rendez-vous.

Cependant, la situation sociopolitique et sécuritaire délétère dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest secouées par une crise qui perdure depuis 03 ans, est une épineuse équation à résoudre, de préférence avec l’organisation des scrutins législatif et municipal.

Car si les élections sénatoriales et la présidentielle, en dépit de la faible participation concernant la dernière élection, ont pu y être organisées en 2018, les municipales et législatives étant des élections de proximité, il est important de pacifier et ramener la sécurité dans toutes les communes de ces régions avant la tenue de ces scrutins.

Car la persistance des violences constitue une sérieuse menace pour les candidats et les électeurs dans ces régions.

En tout cas, il y a encore quelques mois et au moins une session parlementaire avant février 2020 afin de prendre des mesures efficaces pour enrayer la spirale des violences surtout au lendemain de l’organisation du Grand Dialogue National censé mettre un terme à la crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest.

Eric Boniface Tchouakeu, RTS

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