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Cameroun : Wilfried Ekanga dévoile les manœuvres de Paul Atanga Nji contre le MRC

Atanga Nji Paul

À travers une publication sur sa page Facebook ce mardi 12 août 2019, l’analyste politique Wilfried Ekanga affirme que le « ministre de la guerre », Paul Atanga Nji veut dissoudre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) par tous les moyens. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de cette tribune.


Atanga Nji Paul
Atanga Nji – capture photo

Le Ministre de la Guerre

PAUL ATANGA NJI VEUT BANNIR LE MRC !

Il est primitif, agressif, violent, une vraie brute épaisse en cravate. Dans l’esprit de l’ancien brigand et triple-prisonnier qu’il est, il n’y a qu’une façon de régler les litiges : la bagarre.

C’est ainsi qu’il conçoit la politique. L’art de soutenir Paul Biya, ou d’être muselé parce qu’on ne le soutient pas. Et comme le MRC ne soutient pas Paul Biya, il est devenu l’ennemi national numéro un. Nous sommes accusés d’ « hostilité à la patrie » par un homme qui reste à ce jour incapable de nous dire où il a pris les 7 bandits de Transparency International pendant la campagne.

Voilà le Cameroun dans toute l’étendue de sa culture du Faux.

En 2015, un activiste serbe nommé Srdja Popovic écrit un livre intitulé : « Comment faire tomber une dictature quand on est seul, tout petit et sans armes ? ». Dans cet ouvrage, il précise qu’il est idiot de s’attaquer à la dictature sur son point fort : la violence et la barbarie. Pour que ça fonctionne, il faut miser sur sa plus grande faiblesse : le pacifisme et la non-violence. Face à cette méthode totalement opposée, elle sera forcément aux abois.

Et c’est sur ce cheval que va parier Maurice Kamto dès le départ, avec son plan de résistance pacifique contre les fraudes biyayistes et le banditisme ministériel. Fort de ce principe, les marches blanches n’ont déploré aucune destruction humaine ou matérielle (même si les illuminés nous attribuent le vandalisme du 26 janvier à Paris et Berlin pour faire diversion). Au contraire, ce sont ceux qui s’auto proclament « patriotes » qui ont tiré sur leurs frères à Douala, tout en le niant goulûment, malgré les images.

Et c’est d’ailleurs cette sauvagerie qui a provoqué les événements soudains dans la diaspora le même soir.

La même sauvagerie moyenâgeuse qu’ils ont reproduite le mois dernier sur le très respectable Mamadou Mota

Puisque la stratégie de résistance pacifique fonctionne et que le parti-Etat RDPC se retrouve face à une opposition comme il n’en avait plus eue depuis l’époque dorée du SDF, il faut à tout prix réduire au silence le MRC. Sauf que c’est un parti légal qu’on ne peut pas solennellement interdire sans se rendre coupable d’atteinte aux libertés politiques. Il faut donc le bannir de manière progressive et surtout officieuse. En un mot : interdire sans dire.

Pour approfondir :   Cameroun : Les étapes d’une transition politique (Tribune)

C’est ainsi que peu à peu, l’ordre sera donné aux sous-préfets de systématiquement bloquer les marches, manifestations, meetings et même réunions privées du MRC. Motif premier : « vous n’avez pas déclaré la réunion ». On pense alors qu’il suffit de le faire pour que l’affaire soit réglée. Que nenni ! Une fois devant le sous-préfet : « Risque de trouble grave à l’ordre public » est désormais le deuxième hymne national.

Seuls les personnes zombifiées par le régime arrivent à avaler la fable. Rappelons-leur juste que depuis le début de l’année, aucun meeting ne présentait autant de risque de trouble grave à l’ordre public que le théâtre du 20 juillet dernier à Bafoussam. Pourtant, la clownerie a bien eu lieu, encadrée d’ailleurs par les forces de l’ordre.

Car les forces de l’ordre sont aux ordres de.

Et donc en guise de morceaux choisis, je rappelle à votre souvenir la Journée d’Education et d’Eveil Politique ( JEEP ) que j’ai voulu organiser ce 3 août à Douala, avant que les locaux de l’Angelina Hôtel ne soient envahis par la police au motif : « Nous avons reçu des ordres ».

Puis, à mon agréable surprise, la chaîne Équinoxe TV m’a fait savoir qu’il existait désormais un moyen de me faire intervenir en direct par vidéo-conférence. Mais au lendemain de ma deuxième intervention, le sieur Atanga Nji, comme par hasard, a réuni les autorités de la ville sous fond de conseil de guerre où il a vertement interpellé « les médias de Douala » à ne plus organiser sciemment des débats « dont le but est de saper l’action gouvernementale. »

Et comme par hasard, alors que j’étais annoncé ce lundi dans « Équinoxe Soir », la chaîne s’est subitement vue contrainte de me retirer 10 minutes avant l’émission, pour des motifs « indépendants de notre volonté », selon la raison officielle.

Seuls les idiots n’ont pas compris.

Paul Atanga Nji veut dissoudre le MRC, et il s’y active jour après jour. Il désire nous réduire au silence le plus net, et garder une opposition de façade qui n’inquiète pas vraiment. C’est ce que mon ami et frère Nzodjou Fotsing appelle « la liberté d’expression face à la liberté de bavarder.» En résumé, les citoyens d’une dictature pensent qu’ils sont libres de parler, tant que ce qu’ils disent ne perturbe pas vraiment les intérêts des puissants. Ça s’appelle LE BAVARDAGE. Mais dès l’instant où vos paroles, vos actions, vos projets apportent un réel début de changement de mentalités, vous mettez le régime en état d’alerte. Ça s’appelle L’EXPRESSION.

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Et avec le MRC, c’est exactement ce qui se passe. C’est ce qui transforme Atanga Nji en Pitbull drogué au whisky à la seule évocation du nom.

QUE FAIRE DONC ?

Il appartient au directoire du MRC de prendre ses responsabilités et de monter d’un cran face à ce retour au Moyen Âge où veut nous ramener un homme qui ne savait pas qu’il serait un jour ministre. En somme, le MRC comme tous les partis opposés au RDPC doivent se débarrasser des stupides trivialités internes qui les empêchent d’avancer, pour se focaliser sur l’ennemi principal. Car cet ennemi là ne dort jamais, alors il ne faut pas dormir non plus. Le temps n’est pas aux enfantillages et aux égos en pâte de boue. Nous sommes en RÉSISTANCE.

Quant à moi, je continuerai à concevoir et à matérialiser mes idées au service de mon pays, à l’instar du JEEP avorté. Parce que la liberté n’est pas un bonbon qu’on quémande à une horde de ministres arrogants et des policiers partisans. Ce n’est pas un « don du Chef de l’Etat » qu’il faut remercier ensuite pour ses bienfaits. Il est grand temps de mettre fin à cette bêtise qui a abruti nos parents pendant 37 saisons blanches et sèches. Nous avons les mêmes droits que les biyayistes et nous allons en jouir, que Nji soit d’accord ou non.

Car c’est cela une République. Il doit reprendre ses cours.

EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED

( Nous discuterons de tout, sauf du musèlement de notre peuple )


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