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Me Bomo Ntimbane tacle Atanga Nji : « Si vous aimez tant Paul Biya, travaillez plutôt pour que ses engagements envers son peuple soient honorés »

Atanga Nji Paul

Dans une tribune libre publiée sur les réseaux sociaux ce mardi 13 août 2019, l’Avocat camerounais revient sur la sortie de Paul Atanga Nji à Douala au cours de laquelle il a intimidé la presse. Me Christian NTIMBANE BOMO demande au Minat de pas détruire les acquis de liberté, que l’on met à l’actif du règne de Paul Biya. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de la tribune de l’Avocat au Barreau de Paris.


Atanga Nji Paul
Atanga Nji – capture photo

MONSIEUR ATANGA NJI, VOUS DÉTRUISEZ LES QUELQUES ACQUIS DE L’HÉRITAGE DE PAUL BIYA.

Malgré tout ce qu’on peut dire de Paul Biya, Il est évident que c’est sous son règne que la liberté d’expression a pris sa forme ouverte dans les médias et presses avec : l’adoption des loi et textes sur la communication sociale de 1990 qui a permis le développement de la presse et média privées.

C’est aussi sous ce règne que la loi de décembre sur les manifestations et réunions publiques qui permet aux partis politiques de manifester et de se réunir a été adoptée.

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C’est enfin pour ne citer que ces principaux cas que la code de procédure pénale de 2005 soumettant toute arrestation ou privation de libertés sans exclusive, sous le contrôle absolu de la justice, a été adopté.

Monsieur le Ministre,

1- Vos avertissements intimidant contre la presse et média libres de Douala comme on est train de le voir avec Equinoxe, la seule chaîne de télévision et radio qui jusque-là respectait la liberté d’expression plurielle en donnant la parole à tous les courants politiques au Cameroun,

2- Votre silence sous forme d’instructions non écrites, face aux interdictions de manifester et de réunion des partis d’opposition décidés illégalement par les Sous-préfets dont vous êtes le chef hiérarchique,

3 – Les arrestations des opposants politiques par des préfets sous le couvert de textes sur le grand banditisme en réalité, abrogés implicitement par le code de procédure pénale,

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Sont des effacements de ce que les Camerounais de demain auraient pu considérer comme étant les legs positifs de l’héritage de Paul BIYA.

Si les libertés sont interdites, que garderont les Camerounais de Paul BIYA qui avait dit en 1983 sur les ondes de radio Monte Carlo qu’il voudrait que les camerounais gardent de lui l’image de celui qui leur a apporté la DÉMOCRATIE ET LA POSTÉRITÉ ?

Si vous aimez tant cet homme, travaillez plutôt pour que sa parole, ses engagements envers son peuple soient honorés.

Évitez-lui tout au moins, des serments non tenus, comme ce qui lui est arrivé pour la CAN 2019 à cause des errements administratifs. Il a un certain âge.


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