Lebledparle.com, CWT
Lova Nyemb Bassong, membre du mouvement onze millions de citoyenne (OMC) et militante du parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) s’est exprimée à travers une tribune libre au sujet de l’univers brouillé entre Cabral Libii et Prosper Nkou Mvondo. Malgré un discours virulent à l’endroit du capitaine du parti UNIVERS, la cabraliste souhaite tout de même qu’il y ait un retour à la normale entre le père et le fils. Lebledparle.com, vous propose l’intégralité de la tribune libre. Bonne lecture !
MON DROIT DE RÉPONSE AU PROFESSEUR NKOU MVONDO.
Monsieur le Professeur,
C’est avec beaucoup de tristesse que je lis depuis quelques jours un certain déferlement de ce que nous les anglophones appelons « haters » de mon leader Cabral Libii à cause de vos différentes sorties et accusations sur et envers sa personne.
Monsieur le professeur, veuillez croire que je mesure mes mots quand je parle de tristesse car après tout l’amour et le respect que j’ai vu Cabral vous témoigner, je dois dire que je tombe des nues quand je vous vois le livrer ainsi en pâture au monde entier.
Dans votre récente missive, missive faisant l’objet de ce droit de réponse que je me permets, vous évoquez la relation de père et fils que Cabral et vous avez mais assez curieusement en tant que père plutôt que de protéger Cabral dans cette lettre incendiaire vous essayez visiblement de le disséquer. Devrais-je vous rappeler qu’un proverbe africain dit qu’un bon parent ne jette pas son enfant quand bien même celui-là aurait déféqué sur lui ? Pourquoi donc après toute la haine et la jalousie mal placées dont vous savez pertinemment que Cabral est victime vous êtes le premier à ajouter de l’eau à ce moulin macabre pour l’anéantir ? POURQUOI ?
Dans votre missive vous parlez de parricide mais sur le coup, après plusieurs lectures et relectures, j’ai envie de vous demander QUI essaye de TUER L’AUTRE entre Cabral et vous ?
Vous parlez de parricide mais je vous ai lu et relu et depuis je cherche mais je vois toujours pas le reproche EXACT que vous faites à Cabral. Vous l’accusez à tort d’être allé derrière votre dos essayer d’extorquer de l’argent au nom du parti Univers alors que l’un de vos fils Souleymane Karamokoquo a été à vos côtés ainsi que ceux de Cabral affirme le contraire dans une récente publication faite sur son mur. Veuillez noter que je le cite parce qu’il assume entièrement ses propos. Il va même plus loin et donne les détails de ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Dans sa publication, Monsieur Karamoko AFFIRME que « le Président National d’UNIVERS voulait personnellement voir Cabral Libii être le leader du parti UNIVERS » et vous y étiez farouchement opposé. Aujourd’hui vous jouez les victimes de bonne foi en essayant de faire passer Cabral pour celui qui a refusé de venir vous rencontrer mais vous oubliez de préciser que Cabral a, à son tour essayé de vous rencontrer plusieurs fois et vous ne décrochiez pas votre téléphone.
Vous vous plaignez de ce que Cabral ait évité de vous rencontrer mais où étiez-vous lorsque votre chargé de communication, le sieur Emile Bindzi qui, sans doute à votre demande, est monté au créneau en mondovision aux lendemains des élections pour apprendre au monde entier et à Cabral lui-même via médias que vous vous désolidarisiez dorénavant de ses propos et faits. Quelle LÂCHETÉ ! Quelle MAUVAISE FOI.
Vous parlez de parricide alors que, pour faire partie de l’équipe de communication de 11 millions de citoyen à l’échelle internationale, j’ai PLUSIEURS FOIS entendu Cabral de sa bouche nous INTERDIRE véhémentement de dire quoique ce soit de déplacé, de malveillant et d’irrespectueux sur votre personne.
Vous parlez de parricide pourtant à maintes reprises Cabral a rappelé à tous ceux qui, comme moi, sont sous sa houlette que pour lui, les alliances sont sacrées et que vous représentez pour lui UN PÈRE, SON autre père ! Il nous a bassinés avec le fait que vous resteriez son père à JAMAIS.
Vous parlez de parricide alors que c’est vous qui avez dit en pleine réunion, à la dernière réunion dont vous parlez justement, à trois membres de votre parti dont je préfère taire les noms que de Cabral vous ne voulez plus « même en tant que vigile… ». Non, vous ne rêvez pas ! Cela nous a été retransmis. Comme quoi les murs ont vraiment des oreilles.
Vous parlez de parricide et pourtant une fois les élections terminées et après que Cabral ait servi votre cause, selon plusieurs témoignages et vidéos circulant sur la toile vous auriez VOLONTAIREMENT retardé au maximum l’heure de dépôt du recours à la cour constitutionnelle en disant « savoir ce que vous faites ». Ce qui paraît logique c’est de se demander POURQUOI ?
Vous parlez de parricide mais c’est quand même aberrant d’avoir constaté que vous vous êtes quand même débrouillé à vous présenter à la cérémonie d’investiture de l’actuel Président de la République auquel vous affirmez vous opposer. La politique ce n’est pas la guerre, nous sommes bien d’accord mais je décris l’incohérence dans l’attitude. Si vous êtes si convaincu que cela se ce que ces élections ont été truquées, vous avez assisté à cette investiture pour le féliciter de QUOI ? D’avoir admirablement triché? J’essaye de comprendre.
Vous parlez de parricide mais depuis que Cabral est lynché sur les réseaux sociaux et médias nous avons rarement assisté à une de vos sorties pour recadrer les choses ou rétablir la vérité. Au contraire ! Votre attitude a été pour la plupart du temps le silence — politique de l’autruche ? C’était cela ou apporter plus d’éléments pour le descendre complètement comme vous le faites dans votre missive. Serait-ce exagéré de se demander si ceci n’est pas une stratégie pour l’étouffer maintenant qu’il est affranchi de la servitude dans laquelle le parti UNIVERS semblait vouloir le maintenir ?
Enfin vous parlez de parricide alors que c’est vous qui êtes visiblement inconsolable de l’avoir remercié ingratement après tous les coups qu’il a pris pour vous, malgré toutes vos bévues qu’il a couvertes envers et contre tout.
Je conclurai en maintenant que je suis triste très cher Professeur car je connais la DÉVOTION de Cabral envers vous. Sachez pour votre gouverne que ce garçon que vous dites « éloquent, intelligent et RESPECTUEUX à l’égard de ses aînés » n’a eu cesse que de dire du bien de vous.
Sachez cher Professeur que ce fils qui est vôtre a gardé un discours IRRÉPROCHABLE et rempli d’admiration pour vous. Une fois de plus, je vous lis, je vous relis, je fais défiler les récents événements dans ma tête et je me demande toujours quel a été le crime de Cabral. Que vous a t-il fait au juste? Se pourrait-il que son ascension vous effraie soudainement ? Que son affranchissement et son envolée fracassante vous fasse réaliser la substance qui le caractérise alors que vous et quelques-uns de vos militants aviez commencez à lui témoigner du mépris ? Seriez-vous paniqué à l’idée qu’il s’élève alors que vous croyiez le tenir? Seriez-vous par hasard troublé par le fait que d’autres personnes ont cru en lui et lui ont accordé LA PLACE, le poste et le confiance qu’il MÉRITE alors que vous commenciez à ne plus faire cas de lui ? Si c’est le cas permettez-moi de vous dire que c’est qu’il est trop tard. Le vin est tiré, il faudra le boire. Buvez-le en acceptant que VOTRE FILS A GRANDI ! Eh oui, votre bébé « politique » est désormais majeur et bien VACCINÉ, par vous et plusieurs autres. En tant que père, au lieu d’essayer de lui mettre des bâtons dans les roues vous gagneriez plutôt à continuer de le soutenir et le coacher même à distance ceci qu’il soit de la même chapelle politique que vous ou pas ! Vous garderiez de la hauteur en demeurant cette écoute et ce père pour lui étant entendu que l’ambition de TOUT BON PÈRE serait de voir SON FILS le dépasser et atteindre des cimes inespérées AVEC ou SANS lui.
Je disais tantôt qu’il était tard, mais à vrai dire vous avez encore le temps de vous racheter ! Vous avez encore la minute pour retrouver vos sens, pour revenir à vous-même et redevenir ce FAISEUR DE ROIS — à l’instar de François Bayrou — que j’ai tant admiré dans le passé. Vous seriez dans votre rôle restant CE BON VIEUX qui, contrairement à ceux de sa génération, se démarquait par son humilité, sa bienveillance et sa clairvoyance. Clairvoyance qui vous a permis de discerner le potentiel du jeune Cabral et vous a poussé relever le défi de le parrainer et « paterner » jusqu’au bout.
Non, il n’est pas tard CHER PAPA ! Oui, moi aussi je vous appelle PAPA ! Je vous appelle ainsi et je vous en conjure par les compassions humaines que je vous connais, revenez à vous et redevenez cet homme qui a tant marqué et fasciné la jeunesse camerounaise, cet homme dont j’ai été FOLLE et fière pendant longtemps mais qui me rend triste moi et plusieurs autres depuis un moment.
Je veux croire que comme plusieurs vous êtes mal entouré et mal conseillé. J’en appelle donc à votre sagesse et intelligence de père pour revenir à de meilleurs sentiments et régler ce quiproquo au mieux avec votre fils car c’est en famille que se lave le linge sale.
Bien cordialement à vous,
Lova Nyemb Bassong
P.S : Ces propos que j’assume entièrement n’engagent que moi et moi seule.
