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Armand Okol réagit aux railleries de certains internautes : « j’ai été contrarié, choqué, endolori, meurtri »

armand okol

Le directeur de Cabinet de Cabral Libii n’est pas resté insensible face au lynchage qui a cours depuis quelques jours dans les réseaux sociaux à son encontre. Il dit dans une publication ce 28 mars, avoir été choqué de voir que certains soient allés jusqu’à ressusciter des images de ses malheurs.

                        Armand Okol
Armand Okol – (c) DR

VOUS NE M’AVEZ POINT DIMINUÉ, VOUS ME FORTIFIEZ!

Ni les mensonges tissés de toutes pièces, ni les caricatures en vue de me moquer ne m’ont affecté. Bien au contraire, la déferlante d’injures et de calomnies sur facebook contre ma modeste personne a plus que jamais suscité en moi cette hargne qui m’a toujours animé à bousculer l’ordre établi.

D’ailleurs le premier à s’être présenté de bonne heure ce matin dans l’appartement que je loue en plein cœur du quartier Anguissa a été mon bailleur. Ce digne fils Bamiléké avec qui j’entretiens d’excellentes relations voulait comprendre le comment du pourquoi. Nous avons papoté de tout et de rien puis nous avons pris le p’tit déjeuner comme souvent. 08 ans que le contrat de bail qui nous lie poursuit son bonhomme de chemin sans histoire, même pas un jour d’arriéré.

Je sais que j’offre ainsi un autre sujet de raillerie aux détracteurs qui diront que je devrais avoir honte d’être encore en location du haut de mes 41 ans. Même si j’ai plutôt tantôt 48, tantôt 52 ans et parfois plus à en croire mes calomniateurs.

Ils auront raison et tord. Raison car j’ai effectivement l’âge de me bâtir déjà. Mais tord aussi sachant la précarité ambiante dans laquelle vit, que dis-je, survit bon nombre de compatriotes du fait de la conjoncture mais surtout de la paupérisation qu’une infime minorité entretien volontairement.

Mais je l’avoue, tout ce qui a été distillé sur la toile à mon encontre ne m’a pas laissé indifférent. Je mentirais que de ne pas le reconnaître.

Eh oui, j’ai été contrarié, choqué, endolori, meurtri que des personnes sans foi ni loi, au mépris total du respect dû au mort qui caractérise les Bantous que nous sommes, que ces adeptes du blasphème disais-je, aillent ressusciter les images des obsèques de mon dernier petit frère Billy décédé le 09 Août 2017 pour essayer de m’anéantir.

Des images prises en leur temps par le respectable aîné de la profession Souley Onohiolo, pour me témoigner son réconfort, parce qu’il me voyait dévasté par le chagrin.

En allant déterrer ces photos qui me plongent dans l’émoi et la consternation, ces sadiques et le mot n’est pas assez fort, ont réussi à m’arracher une autre larme de douleur (ne suis-je pas un humain)?

Non seulement parce que Billy s’en était allé alors que j’étais dans le Nord Cameroun, sur le terrain de la sensibilisation des inscriptions sur les listes électorales, mais surtout parce que 01 mois jour pour jour après cette mise en bière de mon frère cadet à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, mon frère aîné décédait des suites d’accident de la circulation. Et ils en étaient tout à fait conscients.

 

On ne peut pas être plus cruel que ça, nul n’a le droit de banaliser de la sorte la perte d’un être cher, car tous nous passerons, tous nous mourrons.

Mais, Dieu merci, il y’a aussi eu cette cohorte d’appels et messages de réconfort des personnes qui ont encore un brin de sensibilité. Des amis et connaissances, des camarades et sympathisants du Mouvement (que dire de ce message fort chaleureux de mon leader), et mention spéciale à ces nombreux anonymes à qui je rend un vibrant hommage.

Eh oui, c’est cette grande famille à laquelle j’appartiens désormais qui a fait l’essentiel. Elle a transformé ma peine en joie, ma douleur en chaleur, mon chagrin en énergie.

J’ai alors réalisé que les choses ne seront plus jamais comme avant. Même pas comme en 1994 à 16 ans lorsque je quittais le toit parental pour allé affronter les viscisitudes de la vie question de gagner le pain quotidien.

Je suis à peu près certain que je n’aurais plus besoin comme à l’époque de faire le pousse-pousse, la vente à la sauvette, la coiffure, le benskin, et que sais-je encore, ces petits métiers que j’ai dû affronter dans mon enfance alors que j’étais élève puis étudiant pour m’acquiter des frais et alléger la tâche à mes défunts parents qui, en dehors de leur grande propre progéniture, ont hébergé et scolarisé des dizaines d’autres enfants venus de divers horizons.

Je sais désormais pouvoir compter sur les métiers que j’ai appris et grâce auxquels je gagne allègrement ma vie pour éduquer mes deux enfants, de même que tous ceux à ma charge, et le cas échéant, je sais pouvoir compter sur cette grande famille qui sait mieux que quiconque cultiver la solidarité agissante.

Voyez-vous donc, je ne suis plus seul. Qui s’attaque à Armand Okol échoue sur un roc qui gît sur « LES CITOYENS ».

À bon entendeur!

 


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