Lebledparle.com, CWT
Dans une tribune libre publiée sur sa page Facebook officielle ce mardi 12 février 2019, l’homme politique président du parti de l’alliance libérale (PAL) restaure une vérité historique sur la date du 11 février dans l’histoire du Cameroun. Toutefois, l’économiste de formation souligne le mal qui mine le pays en ce moment « le jacobinisme hérité de la colonisation française et amplifié par la soif d’un contrôle totalitaire du pouvoir dont fait preuve le leadership de ce pays depuis 1960 ».
VÉRITÉ HISTORIQUE ET JURIDIQUE
Prétendre comme certains comptenteurs de l’Ambazonie le diffusent sur les réseaux sociaux pour célébrer à leur manière le 11 Février qui est la date anniversaire du plébiscite par lequelle le Southern Cameroin a choisi de se rattacher au Cameroun , pretendre dis ai-je qu’il existait déjà un » BritishSouthern Cameroon » avant la Conférence de Berlin de 1884 qui octroya le Territoire Kameroon à l’Allemagne et pretendre que le plébiscite du 11Fevrier 1961 organisait le choix du » socalled » Southerns Cameroon pour l’indépendance alors que la question clairement posée à ce référendum était strictement limité au choix entre deux options qui était soit d’être rattaché au Cameroon soit d’être rattaché au Nigeria, affirmer de telles contrevérités juridiques et historiques est d’une malhonnêteté intellectuelle inacceptable.
Ceux qui entretiennent une telle lubie rendent un très mauvais service à nos compatriotes d’outre Mungo.
Le coût social et économique d’une telle errance politique doit être imputé à ces falsificateurs de l’histoire qui devraient en répondre devant la loi et les tribunaux.
Le Cameroon est UN , même si des aménagements peuvent être apportés sur les formes de gouvernance à appliquer à chaque zone en prenant en considération son héritage colonial et ses pratiques traditionnelles. Dans cette ouverture d’esprit, je n’exclu pas à titre personnel un aménagement de la forme de l’Etat qui pourrait déboucher sur la mise en place d’une confédération où d’une fédération à 2, 4 ou 10 États fédérés permettant une meilleure prise en charge par les populations de leur vécu quotidien au lieu et place du jacobinisme torride actuel.
« 1972 » par la fameuse unification aura été une faute politique grave commise par le Président Ahidjo d’autant plus que l’unification venait en violation des termes et de l’esprit ayant été aux fondements de la reconstitution partielle du Kamerun originel. La supression par le Président Biya du qualificatif « unie/united » a été une aggravation de cette erreur voire de cette faute politique, s’il faut l’appeler par le nom qui convient. Et pourtant, l’histoire nous montrait bien que le United Kingdom -UK et les United States of America portaient avec bonheur le qualificatif « United « depuis des siècles avec le modèle de gouvernance politique qui va avec.
Le cancer qui ronge le Cameroun est le jacobinisme hérité de la colonisation française et amplifié par la soif d’un contrôle totalitaire du pouvoir dont fait preuve le leadership de ce pays depuis 1960. C’est le démantèlement de cette culture totalitaire qui doit être l’ultime objectif des acteurs politiques actuels quand ils parlent de faire progresser la démocratie. Si cette nécessité n’est pas érigée en cause nationale prioritaire, c’est la nation camerounaise qui volera en éclat. Les craquelements observés sur plusieurs plans en ce moment sont le message annonciateur et explicite de ce péril mortel.
God bless Kameroun
Sa Majesté Celestin Bedzigui.
Président du PAL
