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Le Cameroun et sa perte d’influence progressive dans la sous région Afrique Centrale

CEEAC
La capitale politique du Cameroun a abrité le lundi, 16 février 2015, une « session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement du Conseil de paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale consacrée à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram » (c) Prc.cm

CEEAC

Le récent sommet de la Communauté Economique Des Etats De L’Afrique Centrale (CEEAC ) qui a eu lieu à Yaoundé aurait pu tenir toutes ses promesses, aurait été un vibrant succès

si le Cameroun apprenait à prendre un peu plus de part aux activités ayant lieu dans la sous région en particulier et sur le continent en général.

Bonjour chers lecteurs, excusez le fait que je sois allé droit au but sans réelle introduction, il se trouve que la prise par le Tchad du point focal des opérations en rapport avec la lutte contre Boko Haram et la constitution d’une armée Africaine et bien d’autres faits sont le point déclencheur de cette attitude. J’aimerais nonobstant ma rage éclaircir le fait selon lequel il n’est pas question pour moi ici de dépeindre une quelconque mauvaise image du Cameroun : loin de là j’aimerais plutôt comme je le dis éveiller la réflexion et la remise en question des uns et des autres, ceux parmi vous qui êtes ou comptez être dans l’élite gouvernante sur des attitudes à ne pas avoir ou à détruire si l’on veut construire une nation forte, respectable et respectée.

La réalité fait très mal quand on aime son pays et qu’on veut le voir évoluer même si on est conscient qu’il y’aurait des réalités bien différentes en fonction de notre contexte : il n’en demeure pas tout même vrai. Contemplons un autre fait, celui de notre diplomatie qui est pratiquement amorphe et qui pratiquerait une politique de « discrétion » comme le dirait un professeur dont je préfère taire le nom. Les Camerounais ont perdu toutes les directions qu’ils occupaient au sein de la CEEAC, idem pour la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), au niveau macro c’est-à-dire de l’Union Africaine je ne sais même pas si la voix du Cameroun se fait entendre car ayant peu ou pas de postes de responsabilité au sein de l’administration centrale de cette organisation il nous est difficile de faire résonner notre voix. De même la sagesse Africaine voudrait que lorsqu’il y’a des problèmes chez ton voisin, le feu par exemple, ne croise pas les bras sans l’aider en te disant que le feu ne va pas arriver de ton côté parce que quand c’est la cas les dégâts sont encore plus importants : simplement pour dire que le Cameroun a tellement brillé par son absence et son inertie lorsque les pays voisins étaient en crise : rappelons nous que le Cameroun n’est jamais allé soutenir le Congo de Kabila avec les multiples problèmes de rébellion au Nord Kivu et autres, même avec la guerre de Biafra au Nigéria voisin. Pour nous remercier de l’organisation « réussie du sommet extraordinaire des Etats de la CEEAC les pays participants ont donné une somme de 50 milliards de Francs Cfa pour l’effort de guerre… prenons un peu le temps de digérer ça. Qu’est ce que vaut une telle somme aux yeux d’un pays en guerre ? je réponds d’emblée RIEN et le plus amusant est que cette somme est répartie entre le Cameroun et le Tchad donc en fait tous les pays de la CEEAC nous ont donné 25 milliard (cette somme n’atteint pas la moitié de l’argent détourné par certains résidents de la prison Kondengui) mais tout de même nous étions ravi de la recevoir je vais même pousser le vice loin car on l’a reçue avec Action de grâce. C’est une façon subtile de dire au Cameroun que vraiment vos problèmes non seulement on s’en fout, et on n’est pas prêts à vous donner quoique ce soit puisque vous ne le faites pas pour les autres.

Pour approfondir :   Sa Majesté Sokoudjou Jean Rameau : « De 1958 à aujourd'hui, on n'a pas vraiment faire un pas sur la construction d'une vraie nation »

Alors dites moi un peu chers amis peut-on prétendre impulser le développement de l’Afrique à partir d’un pays qui ne gère pas ses confrères ? Pourtant c’est ça notre volonté et notre désir le plus ardent, étant au Centre de l’Afrique, également considéré l’Afrique en miniature, nous voulons faire du Cameroun le point focal de l’émergence du continent noir. Alors je pense et cela m’engage personnellement que pour pouvoir au moins redorer notre blason il y’a des choix réalistes qu’on devrait faire et arrêter tout le temps d’envoyer le Premier Ministre représenter le Chef de l’Etat où il est nécessaire qu’il soit en personne.

Pour approfondir :   [Chronique] : La CPI, « un nouveau moyen de fragilisation de l’État post colonial » ?

J’aime le Cameroun et j’aime que le Cameroun rayonne comme il l’a toujours fait, je ne sais pas ce qu’il en est de vous voilà pourquoi certains pourraient applaudir ou pas au regard de notre perte d’influence dans la sous région. J’ai soulevé des questions purement stratégiques car au niveau économique et social même sin certains pourraient se dire que certains pays sont plus riches que nous il n’en est rien ; certes la Guinée Equatoriale a récupéré le poste de gouverneur de l’Afrique Centrale Banque des Etats de (BEAC) mais il n’en demeure pas moins que si nous nous servions normalement de notre manne financière, avec les profits exorbitants réalisés par la douane Camerounaise nous serions loin, très loin devant mais bon…

Que chacun se pose les bonnes questions et essaye de regarder un peu plus attentivement l’évolution des choses.

© Bérenger NTSAMA, Lebledparle.com


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