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Législatives et municipales 2020 : De graves menaces contre certains candidats ?

Libi Matomba Osih

Rendus à quelques heures de l’ouverture officielle de la Campagne électorale en vue du double scrutin du 9 février 2020, les candidats engagés à ses élections s’illustrent par des messages qui suscitent des interrogations.


Libi Matomba Osih
Serge Espoir Matomba, Cabral Libii et Joshua Osih (c) Droits réservés

Cabral Libii attaqué ?

Le mardi 15 janvier 2020, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libii à travers un tweet, s’est indigné contre les attaques dont il fait l’objet depuis son engagement aux élections municipales : « Visiblement, je serai plus attaqué aux Législatives qu’à la présidentielle… C’est une véritable coalition qui se constitue en face », dénonçait-il. Accusé par l’Union des populations du Cameroun d’être à l’origine du retrait de ses listes dans le Nyong-Ekellé, le « fils politique » du professeur Nkou Mvondo est la cible de plusieurs chef- d’accusations, notamment les soupçons sur une éventuelle « alliances tacite entre lui et le régime en place ».

Serge Espoir Matomba rassure

Quelque jour plus tard, le leader un PURS, Serge Espoir Matomba, par le même canal, réagissait indiquant qu’il fera face à toutes les barrières érigées contre lui. « Nous sommes tous camerounais, nous avons une profonde préoccupation pour le développement de nos villes. Aucune menace ne nous fera reculer », indiquait-il dans un tweet.

Pour approfondir :   Jean De Dieu Momo : « Lorsqu’un parti politique accule le gouvernement la seule réponse de survie du gouvernement est de le dissoudre »

Le cas du SDF

Deuxième formation politique du Cameroun au regard de sa représentativité au Parlement et dans les conseils municipaux, le parti de Ni John Fru Ndi a par exemple vu une quarantaine de ses militants et candidats être pris en otage par des milices armées pro-sécessionnistes dans les régions anglophones du pays. Les menaces de ces mêmes groupes sont multiples. « Mes collègues dans le Nord-Ouest sont dans une situation particulière. Mais, ils sont nombreux à avoir décidé de ne pas céder à la terreur (…). La question qui se pose est de savoir si la République doit rester débout ou si elle doit céder face aux artisans de la terreur. On aurait souhaité que le contexte sécuritaire soit tout autre. Que les gens puissent exercer en toute liberté leur droit de vote », a répliqué le Chairman.

Les assurances du gouvernement

De leur côté, les pouvoirs publics promettent des représailles aux fauteurs de trouble. Au cours de la Conférence des gouverneurs des régions tenue les 13 et 14 janvier, le ministre de l’Administration territoriale est revenu sur la nécessité pour les pouvoirs publics, notamment les autorités en charge des questions de sécurité, de prendre les mesures adéquates pour assurer le bon déroulement des opérations électorales.

Ces différentes réactions arrivent dans un contexte où, les appels au boycott de certaines formations politiques accompagnés de railleries et de discours haineux envers celles en compétition, commencent à pleuvoir de toutes parts. Certains opposants se liguent contre ceux de leurs congénères qui ont choisi la voie des urnes pour opérer le changement.

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