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Cameroun  : Abel Elimbi Lobè exprime ses déboires après le scrutin

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Dans les colonnes d’Economie du Cameroun, Abel Elimbi Lobè exprime ses déboires à l’issue des législatives et municipales du 9 février 2020.


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Abel Elimbi Lobé (c) Droits réservés

Le candidat du Mouvement des Ecologistes du Cameroun(MEC) pour le compte du Wouri-Centre dans la région du Littoral n’a pas gardé de bons souvenirs de ce double scrutin des législatives et municipales du 9 février 2020 qui vient de s’achever.

« Je suis fatigué… »

L’ancien cadre du Social Democratic Front(SDF) se dit épuisé de mener un combat sans résultat palpable : « Je crois que ça risque d’être la dernière élection à laquelle je participe. Parce que je suis fatigué de me battre pour une organisation des élections qui soit tout simplement conforme à la réglementation en vigueur », rapporte Cameroun Actuel.

Le code électoral

Pour l’homme politique, il y a divorce entre les textes et la réalité vécue sur le terrain : « L’article 104 est très clair. J’ai fait tous les centres de vote. Nulle part les choses (n’ont été) organisées conformément à la législation. L’article 104 et clair. L’électeur prend lui-même chaque enveloppe, chaque bulletin et il entre dans l’isoloir, il opère son choix. D’où vient-il qu’on affecte les représentants aux bulletins de vote pour que ce soit le représentant qui donne le bulletin de vote ? Ce n’est pas prévu que les représentants donnent les bulletins de vote. Qu’est-ce qui empêche Elecam (Elections Cameroon) de faire exactement ce qui est prévu dans la loi ? », s’interroge-t-il.

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Les forces de sécurité

Elimbi Lobè se plaint de ce que certains citoyens ont voté sans leur pièce d’identité : « A Nkongmondo on m’a appelé que les policiers disent qu’on vote sans carte d’identité. Ils ne lisent pas le code électoral ? Les présidents de commission locale qu’Elecam a recrutés ne savent pas que l’article 103 dit qu’à son entrée dans le bureau de vote, l’électeur présente sa carte électorale et qu’il se fait en outre identifier en présentant sa carte nationale d’identité ? Ils ne savent pas ça ? Quand on forme les présidents de commission locale on ne leur apprend pas les articles clés du code électoral relatif au déroulement du scrutin ? », décrie-t-il.

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Déception  

Tous les dysfonctionnements décriés par l’initiateur de la plateforme Kwatal l’amènent à avoir un penchant pour la retraite politique : « Gardez l’image que vous voulez ! Mais je ne peux pas passer 15 ans à me battre contre mon propre pays ! Je suis fatigué ! Dites-moi si ce pays ne peut pas organiser un vote ! Un vote seulement ! On ne peut pas organiser les Can. On ne peut même pas organiser le vote conformément à la loi ? Si on ne peut pas on nous dit ! », s’est-il indigné dans les colonnes de nos confrères.


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