Un patient est mort du virus dans la capitale de l’Ouganda, Kampala.
C’est ce qu’a annoncé le president Yoweri Museveni.
Le premier cas de décès du virus Ebola a été constaté à Kampala, selon le président ougandais, portant au nombre de 15 le nombre de personnes décédées
depuis l’irruption de la maladie dans l’ouest de l’Ouganda il y a 3 semaines.
Le virus Ebola est un des plus virulent au monde: hautement contagieux, il tue jusqu’à 90% des personnes infectées.
Dans une déclaration diffusée lundi à la radio et la télévision, Yoweri Museveni, a appelé la population à éviter les contacts physiques.
« Je vous appelle à être vigilants, évitez de serrer des mains, ne vous chargez pas d’enterrer quelqu’un décédé de symptômes ressemblant à Ebola mais appelez les travailleurs de santé car ils savent comment faire », a-t-il expliqué.
« Évitez la promiscuité parce que la maladie peut aussi se transmettre sexuellement ».
Le président a également expliqué que les autorités sanitaires tentaient de retrouver les personnes qui ont côtoyé des malades, afin de les placer en quarantaine.
7 docteurs et 13 employés de l’hôpital Mulago, le plus important de Kampala, ont été placés en quarantaine après qu’un ou deux cas ont été hospitalisés dans l’établissement.
Le président Museveni a conclu son adresse à la nation par: “je vous souhaite bonne chance”.
Les premiers cas avaient éclaté début juillet dans le district de Kibaale, à environ 200 km de la capitale et une cinquantaine de la frontière avec la République démocratique du Congo.
L’Ouganda a connu trois grandes vagues d’Ebola au cours de 12 dernières années.
La plus mortelle a eu lieu en 2000 quand plus de 200 personnes sont décédées.
Il n’existe aucun traitement, ni vaccin contre la maladie, dont les symptômes incluent une brusque poussée de fievre, des maux de tête, des vomissements et des problèmes de reins.
Le Virus Ebola en question
Le nom de virus Ébola provient du nom d’une rivière passant près de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo. C’est à l’hôpital de cette localité que fut identifié pour la première fois le filovirus, lors d’une épidémie qui débuta le 1er septembre 1976. La fièvre Ébola est une fièvre hémorragique foudroyante qui s’attaque à l’humain et aux autres primates, principalement transmise par la chauve-souris. Son apparition chez l’homme semble récente (premier cas recensé en 1976) bien que l’on retrouve chez certaines populations africaines des traces d’anticorps.
La transmission par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée est la plus considérable de toutes. Les risques de propagation chez le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d’hygiène et de sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmières lors d’épidémies et favorisent les contaminations nosocomiales.
Il n’existe aucun traitement curatif et l’évolution en est le plus souvent fatale.
Un vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez le singe[19]. Il a été administré en mars 2009 à un chercheur travaillant sur le virus et qui s’était accidentellement contaminé. L’évolution en a été favorable.
D’autres pistes sont en cours d’exploration chez l’animal : utilisation d’une protéine inhibitrice d’un facteur de la coagulation ou inhibition de l’ARN polymérase viral par des ARN interférents.