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Le MRC exige la libération immédiate de tous ses militants et sympathisants arrêtés lors des manifestations du 22 septembre 2020

marche 22 septembre cameroune

Le MRC dans un communiqué parvenu à la rédaction de Lebledparle.com ce jour, a dressé le bilan des marches organisées dans plusieurs villes du pays le 22 septembre 2020. Tout en relevant que des centaines de manifestants ont été violemment réprimés et arrêtés, le parti de Maurice Kamto demande la libération sans délais de ces derniers.

marche 22 septembre cameroune
Manifestant interpellé par la Police (c) Droits réservés

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun informe l’opinion nationale et internationale des faits particulièrement graves suivants :

1- Les marches du 22 septembre 2020 ont été marquées par un comportement totalement pacifique et exemplaire des marcheurs qui, par leur civisme et leur sens des responsabilités ont battu en brèche la thèse de l’insurrection qu’agitait le gouvernement camerounais pour interdire ces marches. 

Le gouvernement qui espérait des actes de violence des marcheurs pour justifier les tueries et interdire le MRC est donc pris au dépourvu et ne continue à utiliser le terme « insurrection » que par honte de se dédire.

2 – La répression sauvage et barbare dont fait preuve le gouvernement dans le cadre de ces marches pacifiques tourne désormais à l’épuration politique, caractérisée par l’enlèvement illégal de nombreux responsables du MRC et des partis politiques et organisations alliés. Certains militants et sympathisants sont ciblés ou dénoncés par des élites et / ou des autorités traditionnelles.  Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été arrêtées avant, pendant et après les marches, ou enlevées dans leurs domiciles. Au rang de ces personnes, figurent le Pr Alain Fogue, Trésorier National du MRC, M. Olivier Bibou Nissack, Conseiller et porte-parole du Président National du MRC, des militants du PAP, du MODECNA, du CPP, des membres du Mouvement AGIR et sans doute d’autres encore.

3- Le Président National du MRC, le Professeur Maurice Kamto, est séquestré à son domicile avec toute sa maisonnée depuis la nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre jusqu’au moment où le présent communiqué est rendu public, par de nombreux éléments des forces mixtes (police et gendarmerie) lourdement armés, appuyés par le déploiement d’un important arsenal de guerre. Toutes les entrées de son domicile sont bloquées par des véhicules militaires qui se relaient sous la supervision d’officiers supérieurs et de commissaires de police. Cette séquestration qui fait partie du harcèlement répressif du régime à l’encontre du leader du MRC est totalement arbitraire et sans aucune base légale. 

Cette situation s’étend au Président du PAP, M. Njang Denis Tabe et à d’autres hauts responsables du MRC, dont Mme Tiriane Noah, 2ème Vice-présidente, et M. Albert Dzongang, Conseiller Spécial du Président National. D’autres encore sont traqués par les forces répressives du régime dictatorial de Yaoundé, à l’instar de Maître Ndong Christopher et M. Thierry Okala, respectivement Secrétaire général, et Trésorier National adjoint du MRC.

4- Cette chasse à l’homme n’épargne même pas les Avocats dans l’exercice de leur métier. Ainsi, Maître Jean-Jacques Kengne, Avocat à Bafoussam et membre du « Collectif d’Avocats Me Sylvain Souop » a été arrêté par le Chef du Bureau des Enquêtes criminelles du Groupement de Gendarmerie de Bafoussam qui déclare l’avoir fait en exécution des ordres verbaux de sa hiérarchie

 5 – Face à cette situation d’une extrême gravité et sans précédent dans l’histoire politique camerounaise du dernier quart de siècle, le MRC demande :

– la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes arrêtées avant pendant et après les marches pacifiques du 22 septembre 2020 ;

– la levée de la séquestration à leurs domiciles, par les forces répressives, du Président National du MRC et d’autres responsables de ce parti, ainsi que des leaders des autres partis politiques susvisés. 

– La cessation de l’épuration politique par l’arrêt immédiat de la traque des militants et sympathisants des partis de la coalition plusieurs jours après les marches pacifiques, et souvent sur la base de la délation.


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