L’avocat résidant à Paris est en rogne contre les militants du parti dirigé par Maurice Kamto. Dans un texte partagé Il y a 24h sur les réseaux sociaux, il reproche à ses derniers de n’être pas allés en masse soutenir Alain Fogué et Olivier Bibou Nissack qui ont comparu le 22 décembre en habeas corpus au Tribunal de Grande instance Yaoundé. Lebledparle.com vous livre ci-dessous, l’intégralité de sa sortie épistolaire.
Certains viendront encore me demander de parler dans les in box. Mais non. Je suis en colère. Mais alors très en colère. Quand l’indifférence atteint de telles proportions, il est coupable de garder silence.
Ce jour nos camarades de lutte le professeur Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack pour les plus connus se sont retrouvés au tribunal de grande instance de Yaoundé pour y être jugés dans le cadre de la procédure d’habeas corpus. Naturellement pour recevoir une fin de non-recevoir à leur demande de libération immédiate, la justice du Cameroun dans les affaires contre les militants du MRC étant une tour de pise.
Leurs camarades de lutte n’étaient pas là en grande masse pour leur signifier pacifiquement leur solidarité comme cela se voit dans d’autres pays quand des camarades et leaders politiques comparaissent devant les juridictions aux ordres des régimes totalitaires et despotiques. C’est une honte, un échec de trop dans cette révolution après l’abandon de Maurice Kamto séquestré pendant des mois et libéré par la France.
C’est dire que les révolutionnaires s’en sont remis au bon vouloir des sécurocrates de Yaoundé et de leur pantalonnade de justice qui sont désormais libres de les condamner sévèrement ou de les libérer quand bon leur semblera. Terrible !
C’est tellement triste quand on voit tous ces efforts que la diaspora fait pour la démocratie dans notre pays.
Où sont les amis et camarades de lutte du pays pour aller soutenir nos frères et sœurs qui tombent au combat ?
Or pour nous protéger contre des arrestations arbitraires, nous devons établir absolument lors de toute arrestation, un rapport de force sur le terrain. Par exemple 50.000 personnes au moins pour assister aux audiences. Ceci ayant l’avantage de médiatiser ces arrestations abusives.
Le régime de Yaoundé doit savoir à travers ces mobilisations de masse pacifiques qu’on n’arrête pas illégitimement et illégalement les manifestants pacifiques dans une démocratie.
Je maintiens, il faut une refondation, la mise en place d’un grand MRC.
Je sais que nous sommes les plus nombreux à le penser au détriment de ces quelques agités stériles des réseaux sociaux qui ne comprennent rien à rien de la stratégie de lutte pour l’alternance démocratique au Cameroun.
Il ne suffit pas de dire que le MRC est l’instrument de la lutte dans sa configuration actuelle. Il faut aussi le prouver. Alain Fogue, charismatique leader du MRC, et Olivier Bibou Nissack, la voix de la résistance, abandonnés.
Bon sang, bougez un peu !