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L’ONG Médecins sans frontières retire ses équipes de la région du Nord-Ouest

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Interdite d’activistes dans le Nord-Ouest du Cameroun depuis plus d’un an, l’Ong Médecins sans frontières(MSF) a trouvé mieux de retirer ses équipes médicales du terrain.

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Médecins sans frontières n’en pouvait plus. Suspendue d’activités depuis plus d’un an, l’Ong ne pouvait plus continuer à y rester, selon coordinatrice des programmes de MSF dans la région du Nord-Ouest.

« Depuis notre suspension, nous avons longuement échangé avec les autorités pour que notre suspension soit levée, dans la région du Nord-Ouest. Mais malheureusement, tous ces échanges n’ont pas encore abouti à une révision de la décision et nous ne pouvons pas rester plus longtemps dans une zone où il nous est interdit de travailler. On était l’une des seules organisations à fournir un soin médical gratuit, à fournir un service d’ambulance gratuit 24h/24 et 7j/7. La population souffre depuis des années de la crise dans les régions anglophones. Beaucoup de personnes ont dû fuir en brousse, et elles sont exposées au maladies comme le paludisme, aux morsures de serpents, etc », a déploré Laura Martinelli au microphone de Rfi.

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Bien qu’ayant enlevé ses équipes médicales de cette région, MSF conserve un petit bureau de liaison sur place à Bamenda, pour poursuivre le dialogue avec les pouvoirs publics, dans l’espoir que ces derniers reviennent sur leur décision.

De mémoire, faisant lecture de la déclaration du Cameroun dans le cadre du débat général sur le point 4 du 43ème Conseil des Droits de l’Homme tenu à Genève en Suisse le jeudi 5 mars 2021, le ministre plénipotentiaire Côme Damien Georges Awoumou n’était pas passé par quatre chemin pour accuser MSF d’être de mèches avec les combattants séparatistes.

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« Médecins Sans Frontières a pratiquement transformé certains de ses centres d’accueil médicaux en refuge desdits sécessionnistes terroristes », affirmait-il.

Quatre jours plus tard, Paul Atanga Nji avait, au cours d’un pont de presse, mis en garde des ONG parmi lesquelles, Médecins sans frontières pour la même garde.

Une interpellation qui s’est soldée par la suspension de l’organisation humanitaire dans la région du Nord-Ouest, en proie à une crise sécuritaire depuis cinq ans.


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