C’est du moins ce que laisse penser la correspondance datée du 24 novembre 2020, du préfet du département du Mbam et Inoubou qui prescrit aux délégués départementaux des Enseignements secondaires et de l’Éducation de base d’engager une campagne de sensibilisation des enseignants et des élèves, et éventuellement dénoncer de toute personne suspectée de pratique homosexuelle en milieu scolaire.

La résolution fait suite « aux multiples dénonciations de cas pratique d’homosexualité enregistrées ces dernières semaines dans la ville de Bafia, et certaines révélations allant dans la même veine recueillie de sources dignes d’intérêt », peut-on lire dans la correspondance de l’autorité.
Située à quelque 120 km de la capitale politique du Cameroun, la ville de Bafia est depuis peu présentée comme un foyer des pratiques homosexuelles. En début du mois de décembre 2020, Joel Wandji, âgé de 19 ans de retour d’un voyage a été pris pour cible par un certain Souley un repris de justice. Muni d’une arme blanche, ce dernier avait promis le pire à sa victime s’il ne s’exécutait pas.
Dans son livre intitulé « Mgr Bala, un crime trop parfait. Enquête sur la disparition de l’évêque de Bafia », le journaliste d’investigation Léger Ntiga renseigne que c’est les dénonciations des pratiques homosexuelles et pédophiles qui ont conduit à « l’assassinat » de père Armel Djama, ancien recteur du petit séminaire de Bafia. Un livre qui lui a valu des représailles.