in

Joseph Owona à propos de Maurice Kamto : « le politicien a déshabillé l’agrégé »

Joseph-Owona-Grande-intw.jpg

Ce mardi 16 octobre 2018, le Pr Joseph Owona était l’invité de Jean Bruno Tagne dans le cadre de l’émission « La grande Interview » qui faisait sa rentrée après l’élection présidentielle. Pendant 90 minutes les deux hommes ont passé en revue les derniers développements concernant le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.


Joseph-Owona-Grande-intw.jpg
Joseph Owona – DR

La victoire revendiquée le 08 octobre par le candidat du MRC, Maurice Kamto a été évoquée par le présentateur et l’ancien Ministre a donné son sentiment dessus. Tout d’abord, il a reconnu que Maurice Kamto fut l’un de ses meilleurs étudiants.  Ensuite l’agrégé en Droit Public fustige sa déclaration de victoire après le jour des élections.

« Je suis atterré. C’est mon brillant étudiant, également un brillant collègue. Alors, j’ai une chose à dire qui de mon avis est très simple. Le politicien a déshabillé l’agrégé. Pourquoi ? Parce que Maurice Kamto n’aurait pas dû faire cela. Je le connais bien et je vous dirais que j’ai des liens assez spéciaux avec lui. Convoquons la constitution, article 48 : la cour constitutionnelle est juge de la régularité des élections parlementaires, présidentielles et les consultations référendaires. Elle proclame seule les résultats. Convoquons un autre article de la constitution, article 2 : le peuple camerounais exerce la souveraineté nationale. Il l’exerce par  l’intermédiaire des élections, de ses représentants, du président de la République élu, par l’intermédiaire des consultations référendaires, par l’intermédiaire des élections et on dit aucun individu ni aucune fraction du peuple ne peut s’en attribuer l’expression », déclare l’un des plus grand constitutionnaliste d’Afrique.

Pour approfondir :   Maurice Kamto sera candidat unique à la présidence nationale du Mrc

L’ancien ministre s’interroge au sujet du mandat dont le candidat Kamto dit avoir reçu du peuple et pense que l’attitude du Candidat Kamto n’est qu’une attitude « putschiste » qui rappelle l’’ere Hitler ou encore  Benito Mussolini. « Je voudrais demander au professeur Kamto, comment il a fait cela. De quel droit il a dit que le peuple lui avait confié un mandant ? Le fait d’invoquer l’article 133 du code électoral dit tout simplement qu’après le dépouillement, on proclame les résultats. Ça ne dit pas que c’est des résultats condensés. Le seul organe qui peut proclamer le résultat, c’est la cour constitutionnelle. Je peux même aller beaucoup plus loin et vous dire que mon vieux, cette attitude, c’est une attitude terrible. C’est même une attitude putschiste. En fait, de quel droit un citoyen qui a reçu des voix des Régions, de certains départements, je dirais de certains arrondissements, de quel droit ce citoyen parle l’armée ? Dans sa déclaration, il a fait un coup de charme aux forces de sécurité. De quel droit peut-il parler à l’administration ? La constitution dit que le gouvernement dispose de l’administration et des forces de sécurité. Ca sent beaucoup plutôt Hitler dans la Brasserie à Munich», soutient-il.

Pour approfondir :   « La crise anglophone le prouve : la construction d’une nation camerounaise a été un échec »

https://www.youtube.com/watch?v=YmY3CPNNfIE


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

conseil constitionnel 1

Quand le Conseil Constitutionnel camerounais viole la loi : l’urgence d’une leçon de droit processuel.

Song Rigobert

Cameroun : Rigobert Song est le nouveau sélectionneur des Lions U23