La question du sélectionneur est à la Une des débats au sein de l’opinion sportive camerounaise. Ce faisant, Joseph Antoine Bell y est également allé de son avis.
Le gardien historique des Lions indomptables et de l’Olympique de Marseille pense que les locaux qui ont dirigé l’encadrement technique des Lions indomptables ne se sont jamais montrés à la hauteur. « Les Camerounais font comme si un national à la tête des Lions Indomptables, ça n’a jamais existé. Souligne Joseph Antoine Bell au micro de Dash média. Sauf que vous n’avez jamais eu le courage de donner à celui qu’il faut. Il ne faut pas oublier que des Camerounais ont géré l’équipe nationale, ça a été catastrophique ! Je suis le premier compétent pour diriger les Lions Indomptables, mais je ne suis pas compétent comme Camerounais. Il n’y a pas de compétent comme Camerounais, il y a compétent ou pas. Ce n’est pas le fait d’être Camerounais qui vous rend compétent.»
Le champion d’Afrique 84 et 88 s’est également prononcé sur la guéguerre entre la Fécafoot et le Minsep qu’il trouve « regrettable ». Selon lui, l’implication de l’Etat dans la gestion du football camerounais fait désormais des us et coutumes dont on peut difficilement se départir. « Le contrat de Conceiçao est signé par trois parties et si vous réfléchissez rationnellement, et moi, ma modeste réflexion est que: si le contrat entre un joueur et son club nécessite la signature du parent, ça veut dire en fait, celui qui peut le plus, c’est le parent sinon, vous aurez fait sans lui… Lorsque vous regardez le contrat de Conceiçao, vous voyez que des gens qui sont purement des sportifs ont eu besoin de quelqu’un qui n’est pas sportif pour signer. » A-t-il expliqué dans des propos repris par nos confrères d’Africa Foot United.
Les gouvernements ne sont pas absents du sport
L’organisation de la CAN 2021 a d’ailleurs donné à voir, le niveau de prééminence que peut avoir le politique sur le sport. « Nous venons d’organiser la CAN, il n’y a que ceux qui ne veulent pas comprendre qui croient que les Etats et les Gouvernements sont absents du sport. Si vous vous souvenez, il n’y a pas eu d’accord cadre entre la fédération et la CAF, il fallait l’Etat du Cameroun. Et la CAF ou la FIFA-CAF quand ils viennent chez vous, ils ont besoin dans votre dossier, de l’engagement de votre Etat, c’est-à-dire que cet engagement est nécessaire et ça veut dire que vous ne pouvez jamais faire sans eux», ajoute le consultant de RFI. Attendu le 23 février dernier, Samuel Eto’o jusqu’à date, n’a toujours pas tranché le dossier Antonio Conceiçao.