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Interview d’Ayuk Tabe au journal Le Messager :  Owona Nguini exprime son mécontentement

Owona erico

Éric Mathias Owona Nguini n’a pas approuvé le fait que le quotidien Le Messager dans sa publication du 11 mars 2020dans sa publication du 11 mars 2020, ait mis en avant une interview qu’il a accordée au leader de la crise anglophone Sisiku Ayuk Tabe à Kondengui depuis de nombreux mois.

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Pr Eric Mathias Owona Nguini (c) Droits réservés

Invité comme à l’accoutumée de l’émission dominicale et hebdomadaire « Club d’Elites » le dimanche 15 mars 2020, le Pr Owona Nguini a remis en question la place accordée à Sisiku Ayuk Tabe au journal du feu Pius Njawé.

« Peut-on au nom de la liberté d’expression donner la parole au chef politique d’un mouvement armé qui s’est attaqué à l’intégrité du Cameroun, qui a assumé politiquement dans des prises de position médiatique des actions armées contre la République du Cameroun ? On le met en une, on lui accorde deux pages d’interview dans un moment où les forces de défense et de sécurité du Cameroun, font face à un conflit qui est particulièrement difficile. Parce qu’il relève de la guerre intérieure. Et dans cette guerre intérieure, les groupes armés se cachent parmi les populations. Est-ce-que c’est normal ce que Le Messager a eu à faire ?», s’est indigné l’universitaire.

Pour approfondir :   Nkou Mvondo : « Nous allons exercer notre droit de réponse sur le journal qui a alerté qu’il y a brouille entre 11 millions et le parti Univers »

Le politologue insiste sur le fait qu’un journal ne devrait pas, au nom de la liberté de la presse, accorder un si grand crédit à une personne qui s’est attaqué à l’intégrité du Cameroun.

« Ce n’est pas normal du tout ! Là, on n’est plus dans la liberté d’expression. Donnez la parole à un ennemi constitué et caractérisé de la sécurité nationale du Cameroun, n’est pas normal. Même au titre de la liberté d’information. Non seulement on lui donne la parole, mais on ne prend même aucune précaution d’usage pour indiquer qu’il faut faire très attention sur la question. Au contraire, ça devient une forme d’apologie. Et bien c’est ça qui est reproché aux médias », ajoute-il.

Toutefois, MEON ne perd pas de vue que tout média est libre de préserver sa ligne éditoriale mais seulement : « la liberté n’est pas une liberté absolue, elle est toujours conditionnée. Il y a un certain nombre de référentiels qui l’aménagent. Les médias camerounais que ce soient télévisés ou autres, sont libres d’avoir les lignes éditoriales qu’ils veulent, tant que ces lignes éditoriales ne mettent pas en question les impératifs de sécurité nationale », indique Mathias Éric Owona Nguini.


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