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Cabral Libii : « le RDPC, le SDF et le MRC ont propagé de fausses informations à mon sujet »

Cabral libii usa

Cabral Libii dénonce l’attitude de certains grands partis politiques qui ont combattu son initiative.


Cabral libii usa
Cabral Libii aux USA

Le bilan de la campagne « 11 millions d’inscrits » reste très mitigé au lendemain de la clôture des inscriptions dur les listes électorales, en vue de la présidentielle de 2018 au Cameroun. Dans une interview accordée au journal Baromètre Communautaire du 7 septembre 2017, Cabral Libii, l’initiateur de cette campagne fait le point. Même si l’homme politique s’avoue déçu, il reste cependant optimiste pour l’avenir. Interview

Combien d’inscriptions avez-vous enregistrées depuis le début de cette campagne ?

L’organisme officiel qu’est ELECAM a communiqué les chiffres. Tenons-nous en à ceux-là. Ils présentent l’avantage de l’officialité. La seule observation que je ferais, a trait à l’impression des cartes d’électeurs. En septembre, puis décembre 2016, ELECAM nous informait qu’il y avait environ 6 millions et demi d’inscrits. Un an plus tard, à peine 6 millions de cartes sont imprimées. A ce rythme, nous courons le risque de graves problèmes de disponibilité de cartes électorales lors des prochaines élections.

Les citoyens camerounais ont-ils manifesté de l’enthousiasme pour cette campagne?

Indiscutablement oui. De notre point de vue, beaucoup de compatriotes se sont montré intéressés dans les dix régions que nous avons parcourues dans notre périple de sensibilisation. Nous constatons que cet enthousiasme apparent n’a pas encore été converti en engagement citoyen véritable et actif. Il faut juste regretter que certains militants du RDPC, du SDF et du MRC principalement, se soient donnés pour mission de contrecarrer une campagne pourtant profitable à tous, en propageant de fausses informations à mon sujet. Qu’il soit donc clairement entendu que je ne suis un pion de qui que ce soit et que nos financements sont le fruit des cotisations et des appuis des membres de l’opération. A cette désinformation, il faut ajouter que beaucoup de Camerounais en âge de voter n’ont pas de CNI, beaucoup dont les CNI sont périmées ne parviennent pas à les renouveler du fait des nouvelles règles par trop contraignantes, beaucoup d’autres n’ont même pas d’acte de naissance. Mais il faut reconnaître que beaucoup de ceux qui ont tout ce qu’il faut ne sont toujours pas inscrits. Je reste néanmoins très optimiste. La flamme de l’espoir a été rallumée, nous nous attèleront à l’entretenir.

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ELECAM a-t-il été coopératif dans le cadre de cette campagne ?

Comme beaucoup de Camerounais, nous avions vis-à-vis d’ELECAM, des appréhensions au moment où nous lancions l’opération. Mais nous avons découvert des Camerounais soucieux de faire leur travail, motivés par l’atteinte d’objectifs chiffrés. Alors que nos équipes ne faisaient pas formellement partie des commissions d’inscriptions, les responsables d’ELECAM ont accepté de collaborer en toute cordialité avec nos équipes. Certes les débuts ont été difficiles par endroit, mais les choses se sont vite normalisées. Je suis arrivé à la conclusion qu’il y a ELECAM d’en haut et ELECAM d’en bas. Et je garde aujourd’hui une bonne impression d’ELECAM d’en bas qui d’ailleurs a passé une année 2017 très difficile. Le budget de fonctionnement n’a pas été alloué, ce qui a gravement handicapé le travail de terrain. D’ailleurs même les salaires des employés ont connu de sérieux dysfonctionnements. Au mois d’août 2017 par exemple, ils ont été virés avec plus de 20 jours de retard. Une situation quand même étonnante à la veille d’une année électorale…

Quel commentaire suscite en vous les chiffres de la révision des listes électorales au 31 août 2017 publiés par ELECAM?

Ces chiffres demeurent étrangement bas. Nous nous attendions à bien plus que ça au regard de la mobilisation observée. Notre initiative a été visiblement plus applaudie que suivie. Mais nous ne perdons pas de vue que nous partons de loin et que le changement de comportement ne se fait pas d’un claquement de doigt. Il faut donner du temps aux Camerounais de sentir le vent de changement qui souffle. L’objectif demeure: 11 millions d’inscrits à la convocation du corps électoral en 2018. Nous devrons nous montrer plus déterminés, plus offensifs dans le porte-à-porte et contre la désinformation.

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Sont-ils conformes avec l’expérience que vous avez eue sur le terrain?

Cabral Libii : Les chiffres contrastent en effet avec la mobilisation observée. Mais le Cameroun ne se résume pas aux endroits où nous avons été. Nous adopterons à l’avenir, une stratégie pour une meilleure couverture du terrain. On peut toujours, si on veut, pointer du doigt ELECAM. Nous comptons sur les compatriotes réputés moins inféodés au RDPC qui sont au Conseil Electoral d’ELECAM pour qu’ils nous disent s’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Quelles activités avez-vous prévues pour la suite ?

Une campagne de retrait des cartes, l’extension de nos démembrements sur les 360 arrondissements que compte le Cameroun et une autre campagne d’inscription massive dès le 1er janvier 2018. D’ailleurs notre objectif désormais est : 11 millions d’inscrits à la date de convocation du corps électoral en 2018. Ce qui précède est indexé à un agenda politique ponctué d’une campagne nationale visant à susciter des candidatures jeunes pour le parlement et les mairies. La présidentielle ne sera pas en reste…


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