Félix Tshisekedi a été définitivement proclamé ce dimanche 20 janvier cinquième président de la République démocratique du Congo (RDC) par la Cour constitutionnelle, qui bote en touche les appels de l’Union africaine (UA) lui demandant de « suspendre » l’officialisation des résultats.
La Cour « proclame élu à la majorité simple président de la République démocratique du Congo Tshisekedi Tshilombo Félix », a déclaré le président de l’institution, Benoît Lwamba Bindu.
M. Tshisekedi, 55 ans, succède au chef de l’État sortant Joseph Kabila, 47 ans, au pouvoir depuis l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier2001. C’est officiellement la première transmission pacifique du pouvoir depuis l’indépendance de la RDC le 30 juin 1960.
Son adversaire, l’autre opposant Martin Fayulu, a immédiatement appelé la communauté internationale à « ne pas reconnaître un pouvoir qui n’a ni légitimité ni qualité légale », se proclamant « le seul président légitime ».
Fayulu avait dénoncé un « putsch électoral » du président sortant avec la « complicité » de M. Tshisekedi et revendiqué la victoire avec 61% des voix.
Réunis à Addis Abeba le 17 janvier pour examiner le déroulement du scrutin en République démocratique du Congo, les chefs d’États africains ont conclu que les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) soufre d’une inconsistance criarde et demander de suspendre l’officialisation des résultats.